Luc Arpin, un opérateur de pelle hydraulique au service de l’entreprise EBC Inc., a perdu la vie sur le chantier hydroélectrique La Romaine 4, le 9 décembre 2016, après avoir été enseveli sous un important volume de roche qui s’est effondré sur la pelle hydraulique qu’il opérait. La principale cause du décès retenue : des études géotechniques et des moyens de contrôler le danger d’effondrements insuffisants, conclut l’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
Avalanche de roche mortelle
Aux commandes d’une pelle hydraulique, M. Arpin effectuait le chargement de roc dynamité dans des camions au soir de l’accident. Vers 22 h 50, une roche d’environ 0,4 m³ s’est détachée du bas d’une paroi rocheuse haute de 48 m sur le site de chargement. Au moment où M. Arpin s’en est approché, une partie de la paroi s’est effondrée, et une avalanche de roche a enseveli la pelle hydraulique. La cabine, où prenait place M. Arpin, a été écrasée sous le poids de la roche.
Faille du contrôle de danger
L’enquête a déterminé que la principale cause du décès du travailleur était l’insuffisance des études géotechniques et des moyens de contrôle du danger d’effondrement qui ont mené à la chute d’un important volume de roche instable n’ayant pas été détecté. Selon la CNESST, une analyse de stabilité sur toute la hauteur de l’excavation aurait permis d’identifier le risque de chute de roc au préalable. Ainsi, des moyens de contrôler le danger d’effondrement auraient pu être mis en place.
Méthode de travail sécuritaire exigée
Après l’accident, le site de travail a été fermé, sous ordonnance de la CNESST. Des modifications au programme de prévention relativement aux travaux d’excavation du roc ont été demandées au maître d’œuvre du chantier, Hydro-Québec. Ce dernier s’est conformé à l’exigence, le 29 juin 2017, et la CNESST a autorisé la reprise des travaux.
Amende imposée
Un constat d’infraction a été remis à l’entreprise EBC Inc. et à Hydro-Québec. Pour ce type d’infraction, l’amende peut varier entre 16 317 $ et 65 269 $ pour une première offense, et atteindre jusqu’à 326 349 $ en cas de récidive.
Éviter un tel accident
L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler. Selon la Loi, l’employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité de ses travailleurs. Il a l’obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques sont sécuritaires.
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Suivi de l’enquête
La CNESST transmettra son rapport à l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec pour qu’elle en informe ses membres ainsi qu’au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.
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