Le virage vers la biométhanisation semble se confirmer au Québec. Des municipalités québécoises multiplient les initiatives afin de transformer différentes matières organiques en gaz naturel.
C’est le cas de Saint-Hyacinthe, en Montérégie, qui a implanté un biodigesteur qui transforme les déchets organiques de ses 50 000 habitants et ceux des villes voisines en gaz naturel. L’usine, qui a couté plus de 48 millions $, a été financée par la Ville et par des subventions gouvernementales. Saint-Hyacinthe a également innové en devenant la première municipalité au Québec à transformer du yogourt en gaz naturel. Une entente conclue avec la marque de yogourt Yoplait Liberté permet de recueillir et de traiter près de 6 500 tonnes de résidus de yogourt qui seront transformés en gaz naturel. Pour lire un article détaillé du journal Le Devoir à ce sujet, cliquer ici.
Le gaz naturel produit est utilisé pour alimenter les véhicules ou chauffer les immeubles municipaux. Les surplus, jusqu’à 13 millions de mètres cubes par année sont vendus à Gaz Métropolitain. Grâce à cette entente, Saint-Hyacinthe fait notamment l’économie de plus d’un demi-million de dollars en carburant pour ses véhicules et en chauffage de ses édifices municipaux.
D’autres municipalités semblent vouloir emprunter cette avenue. L’usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, transforme en biogaz les matières organiques et du méthane provenant du site d’enfouissement voisin. Les trois millions de mètres cubes de biométhane produits permettent d’éviter l’émission de près de 7 000 tonnes de gaz à effet de serre.
Parmi les villes qui se disent intéressées à suivre ce mouvement, Laval, Saint-Hilaire, Sainte-Catherine, Beauharnois, Varenne et Longueuil planifient lancer des initiatives de biométhanisation. Les villes de Québec et de Montréal envisagent également de les imiter, respectivement d’ici 2020 et 2022.