Rachelle Caron a eu ce qu’elle méritait, disent ses proches collaborateurs : une fête à sa mesure, discrète, peu d’éclats, au cours de laquelle ses employés ont touché à de très nombreux aspects de sa personnalité et de son action, le tout dans un humour de très bon gout, à quelques jours de sa libération inconditionnelle. Un « bien-cuit » de grande classe, dira-t-on, d’ailleurs très drôle.
Le temps libre à l’infini a officiellement commencé pour elle le 31 janvier, après 31 ans dans l’organisation de Westburne, période au cours de laquelle son entreprise a connu plusieurs propriétaires : d’abord le groupe Réfac, puis Westburne un groupe indépendant, pour finalement passer sous la férule de Rexel, compagnie d’investissement qui a elle-même changé de main en cours de route, passant du groupe français Printemps, Pineault, Redoute au consortium formé de Clayton, Dubilier & Rice, Eurazeo et Merrill Lynch Global Private Equity.
Toujours fidèle à elle-même, elle s’est entourée d’une équipe dont le fil conducteur est l’efficacité sans éclats. Ce sont d’ailleurs des membres de son équipe rapprochée qui ont organisé et réalisé cette fête en son honneur. La qualité de l’organisation était le signe que Nadia Teixeira était aux commandes de l’évènement, bien secondée par le directeur des ventes Nicholas Zigayer, qui d’ailleurs succède à Rachelle Caron à la tête de Westburne Québec, d’Hugues Sauvé, directeur des relations avec les fournisseurs et de Sonia Alevras, coordonnatrice administration et ventes. Bien sûr, plusieurs autres personnes ont mis les mains à la pâte. Du côté des invités de marque, Westburne Canada avait délégué son vice-président, Dave Syer, qui a su adresser la parole dans un excellent français.
Environ 125 personnes, des employés rapprochés de Rachelle, directeurs de départements et de succursales, fournisseurs et amis ont pu à la fois rendre hommage à celle qui prend congé quelques années avant la soixantaine, tout en apprenant quelques-uns de ses petits travers bien exploités par des animateurs qui y ont mis le meilleur d’eux-mêmes.
Mais du côté plus sérieux, rappelons ces paroles du regretté Capitaine Bonhomme : les sceptiques seront confondus-dus-dus-dus… Alors que certains doutaient de la capacité d’une femme à diriger une entreprise comptant plus de 200 employés, très majoritairement des hommes, MADAME a très bien su relever le défi et propulser l’entreprise à des sommets qui semblaient impossibles. Rachelle Caron a bien résumé son empreinte à la tête de l’entreprise lors de ses remerciements en clôture de la fête en disant « l’avenir n’appartient pas nécessairement aux plus gros, mais bien à ceux qui acceptent et s’adaptent aux changements. Les femmes, c’est possible de réussir dans un monde d’hommes ». Les applaudissements qui ont suivi ont bien démontré à quel point les gens qui l’entourent acquiescent à ces mots.
Temps libre à l’infini? Pas tout à fait : Rachelle sera du voyage en Floride avec un groupe de Westburne et de fournisseurs, en avril. Le temps de gouter une dernière fois aux plaisirs de ses relations avec ses complices des 31 dernières années.
La photo d’introduction nous montre la joie de Rachelle d’avoir désormais tout son temps pour profiter de la vie, mais aussi la très grande joie de Claude Garceau, son conjoint des 26 dernières années, qui pourra désormais compter sur sa présence à temps plein.