Le bénéfice net de la société d’État s’est élevé à 359 M$ d’avril à juin 2017, en hausse de 53 M$ comparativement aux 306 M$ enregistrés pendant la même période de 2016. Rappelons que l’entreprise mise sur pied le 15 avril 1944 par le gouvernement d’Adélard Godbout avait couté un peu plus de 100 M$ lors de l’étatisation, somme à laquelle se sont ajoutés quelque 600 M$ lors de la nationalisation de 1963. Depuis le 1er janvier 2017, soit pour six mois, les profits nets se sont chiffrés à tout près de deux milliards$. En 2016, Hydro-Québec a réalisé des profits nets égaux à quatre fois le cout cumulatif de l’étatisation et de la nationalisation.
« Grâce à la fiabilité et à la gestion optimale de nos équipements de production et de transport, nous avons pu tirer profit d’occasions d’affaires sur les marchés externes, ce qui a mené à une forte croissance de nos exportations nettes d’électricité, a souligné Mme Lise Croteau, vice-présidente exécutive et chef de la direction financière. C’est ce qui explique que notre bénéfice net trimestriel est en hausse de plus de 17 % par rapport à la même période l’an dernier. »
Faits saillants du trimestre
- Marchés hors Québec : forte hausse des exportations nettes d’électricité
- Marché du Québec : baisse de 1,0 TWh des ventes d’électricité par rapport à 2016
- Augmentation des exportations de 101 M$, soit 40 % de plus qu’au deuxième trimestre de 2016
- Volume de 7,4 TWh, en progression de 0,9 TWh sur l’an dernier
- Températures près des normales en avril 2017, comparativement à des températures plus froides en avril 2016
- Importants investissements partout au Québec
- Poursuite de la construction et du raccordement du complexe hydroélectrique de la Romaine
- Progression des travaux dans le cadre du projet à 735 kV de la Chamouchouane−Bout-de-l’Île
- Réfection d’équipements de production et de transport
Sur le marché du Québec, les approvisionnements en électricité fournis par Hydro-Québec Production à Hydro-Québec Distribution ont diminué de 47 M$ comparativement à 2016. Cette baisse est notamment attribuable à l’effet des températures, surtout en avril, du fait que celles-ci avaient en moyenne été inférieures de 3°C aux normales climatiques en 2016, alors qu’elles ont été plus près des normales en 2017. D’autre part, on doit aussi prendre en considération le fait que les consommateurs québécois utilisent de plus en plus des appareils et des systèmes électriques moins énergivores; c’est particulièrement vrai dans les industries et les commerces, ainsi que dans les municipalités.
Pour les six mois terminés le 30 juin 2017, Hydro-Québec a inscrit un bénéfice net de 1 902 M$, soit un résultat comparable aux 1 890 M$ enregistrés à la même période l’an dernier. Soulignons que la première moitié de l’année a été marquée par un volume historique d’exportations nettes d’électricité pour un premier semestre, celles-ci ayant atteint 17,5 TWh.
Hydro-Québec compte un peu moins de 20 000 employés, soit une diminution d’environ 7 000 par rapport à 1992 – il y a 25 ans, donc – alors qu’elle dénombre environ un million d’abonnés de plus. L’amélioration de la productivité est l’une des priorités d’Hydro-Québec qui fait maintenant plus avec moins, au bénéfice de la clientèle, soutient-elle. Ces 20 000 employés sont parmi les mieux payés au Québec, ce qui est une contribution importante à l’économie de la province.
Les gains de productivité d’Hydro-Québec se répercutent aussi sur le dividende versé au gouvernement du Québec, qui a été de 2 535 M$ en 2014, de 2 360 M$ en 2015 et de 2 146 M$ en 2016, soit une diminution de plus de 15 % en trois ans. Augmenter le dividende au gouvernement à son niveau de 2014 expliquerait probablement en partie le fait que la société d’État demande une augmentation de tarifs de 1,1 % pour la prochaine année alors que ses gains de productivité continuent à influencer les résultats.