Le siège social d’Hydro-Québec sera désormais désigné sous le nom d’Édifice Jean-Lesage. La cérémonie d’adoption du nom s’est déroulée en présence de représentants de la famille Lesage et du président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, du premier ministre Philippe Couillard, et du ministre Pierre Arcand.
« Cette annonce nous permet d’honorer la mémoire d’un des pères fondateurs du Québec moderne et de la Révolution tranquille. Marcher sur les traces de Jean Lesage comme premier ministre est une responsabilité gratifiante, un honneur qui invite à perpétuer une tradition de dépassement et de progrès social. Son action au service de l’État québécois et ses réalisations ont permis de façonner un meilleur avenir pour plusieurs générations de Québécoises et de Québécois », a affirmé le premier ministre.
Photo célèbre de Jean Lesage, prise par un photographe tout aussi célèbre, Gaby. Jean Lesage s’est aussi fait connaitre pour avoir sollicité des investisseurs pour la création des Nordiques de Québec en 1972, puis en intercédant auprès de René Lévesque, alors premier ministre, lorsque les fonds vinrent à manquer quelques années plus tard. Il encourage éventuellement la direction des Nordiques à faire confiance au non moins célèbre Marcel Aubut, qui en deviendra président, en 1978.
Durant les années 1960, Jean Lesage a été à l’origine de grandes réformes de la Révolution tranquille, comme la concession à Hydro-Québec des droits d’exploitation des ressources hydrauliques et la deuxième phase de la nationalisation de l’électricité au Québec, qui nous a rendus « Maitres chez nous ».
« Le choix de cette dénomination est à la fois significatif et emblématique. Significatif, parce que les décisions de M. Lesage auront permis de grands exploits techniques qui ont marqué le développement et l’histoire d’Hydro-Québec et des Québécois. Emblématique, car cet hommage témoigne des gestes déterminants posés par M. Lesage, qui ont permis à Hydro-Québec de devenir une entreprise solide et innovante », a ajouté Éric Martel, président-directeur général d’Hydro-Québec.
René Lévesque, Jean Lesage et Paul Gérin-Lajoie célèbrent la fameuse victoire Maitres chez nous, élection anticipée du 14 novembre 1962. De fait, c’est le projet de nationalisation de l’électricité qui a déclenché cette élection; le mandat du gouvernement libéral de Jean Lesage était valable pour encore plus de 18 mois, soit jusqu’en juillet 1964, mais l’importance du projet, dont le cout était prévu à 600 millions $, justifiait une telle élection. Rappelons qu’à l’époque le salaire minimum était de 1 $/h et la moyenne sous les 100 $. Photo tirée d’internet.
La nationalisation de l’électricité est en définitive l’œuvre de René Lévesque et déjà le boulevard où se situe l’immeuble porte son nom et un buste de l’ex-journaliste trône devant cet immeuble. Jean Lesage, son complice de cette œuvre, suite du célèbre cocus du Lac-à-l’épaule de septembre 1962, ayant conduit à l’élection du 14 novembre 1962, devait tôt ou tard être honoré publiquement : c’est fait. Ironie du sort, c’est un 15 novembre que René Lévesque a été élu premier ministre pour la première fois. Ce fameux cocus du Lac-à-l’épaule est à l’origine du nom donné aux réunions visant à redéfinir et réorienter des organismes et autres groupes. (photo tirée d’internet : affiche des élections de 1962)
Jean Lesage a marqué de façon indélébile l’évolution et l’histoire du Québec, en particulier en réunissant un bon groupe d’électrons libres comme René Lévesque, Eric Kierans, Paul Gérin-Lajoie, Claire Kirkland-Casgrain, Pierre Laporte, Jean-Noël Lavoie, Georges-Émile Lapalme et bien d’autres acteurs importants de la Révolution tranquille.
En bref :
Jean Lesage est né le 10 juin 1912 à Montréal et est décédé le 12 décembre 1980.
Il fut le premier ministre du Québec du 5 juillet 1960 au 16 juin 1966.
Le 8 juin 1962 était inauguré l’actuel siège social d’Hydro-Québec en présence de Jean Lesage.