La charge électrique naturelle de l’air combinée avec la force du vent aurait le pouvoir de transporter les araignées par la voie des airs, leur permettant de voyager sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres. Le phénomène observé dès le 19e siècle par Charles Darwin serait attribuable à l’électricité statique qui soulèverait les toiles d’araignées, comme nos poils ou nos cheveux lorsqu’ils sont mis en contact avec un ballon frotté auparavant sur un tissu.
L’étude des chercheurs de l’Université de Bristol, au Royaume-Uni, a démontré que les araignées détectent les champs électriques sous les conditions atmosphériques naturelles. Plus que cela, le comportement de « montgolfière » des arachnides serait activé par ces champs électriques et les longues soies fines de l’araignée répondraient mécaniquement à ceux-ci ainsi qu’aux courants d’air.
Les conclusions de cette recherche ont été publiées dans la revue scientifique Current Biology, étude qu’on peut consulter en cliquant ici.
Pour prouver leur théorie, les chercheurs ont isolé leur complice araignée Erigone dans une boite pour l’exposer à un champ électrique contrôlé qu’ils ont créé, l’équivalent à ceux naturellement présents dans l’atmosphère. En allumant le champ électrique, ils ont découvert que l’araignée dressait son abdomen vers le haut pour tisser une toile, puis s’envoler, alors que lorsqu’ils éteignaient le champ électrique, elle retombait.
(Pour visionner une vidéo sur YouTube, en anglais, expliquant en détail cette étude, cliquer ici.)
Bien que les hypothèses de la force du vent et des forces électrostatiques s’opposent depuis les années 1800, les chercheurs croient que les deux méthodes seraient utilisées par les araignées, même si elles n’ont pas nécessairement besoin du vent pour s’envoyer en l’air.