Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale lançait en janvier une « grande corvée » pour rencontrer les employeurs qui peinent à recruter de la main-d’œuvre, nombreux dans l’industrie électrique, et les aider à trouver des solutions en matière de gestion des ressources humaines.
L’opération vise à identifier les besoins des chefs d’entreprise touchée par la pénurie de main-d’œuvre qui frappe le Québec. Elle mobilisera plus de 200 conseillers du ministère et une centaine de techniciens qui travaillent dans les bureaux de Service Québec et les centres locaux d’emplois, dans 17 régions administratives.
Les entreprises dont les besoins de main-d’œuvre auront été identifiés seront les premières appelées pour obtenir de l’aide dans le recrutement, la rétention et le développement de leurs travailleurs.
Le gouvernement va déployer un plan d’intervention en quatre étapes : l’adaptation des technologies, la formation, l’augmentation de productivité et l’analyse du bassin de main-d’œuvre disponible.
« Nous lançons une opération sans précédent pour soutenir les entreprises afin de les aider à relever les défis qu’elles rencontrent devant ce phénomène qu’est la rareté de la main-d’œuvre. Pour assurer le succès de nos actions, nous devons collectivement revoir nos modèles et nos façons de faire pour profiter des nouvelles réalités du marché du travail. Nous irons au-devant des entreprises afin qu’elles bénéficient de tout le soutien que notre gouvernement peut offrir », a mentionné le ministre Jean Boulet.
Élargir le bassin de main-d’œuvre
Le gouvernement veut intégrer le plus grand nombre de personnes en emploi, notamment les personnes handicapées, les travailleurs expérimentés, les Autochtones et les immigrants. Il souhaite également actualiser les compétences de la main-d’œuvre en place et préparer la prochaine génération de travailleurs en leur offrant de la formation adaptée aux besoins du marché.
La pénurie de main-d’œuvre peut par ailleurs servir de fenêtre d’opportunité pour accroître la productivité par, entre autres, la réorganisation du travail, l’acquisition d’équipements, la robotisation de certaines tâches ou l’introduction des technologies de l’information.
Selon Emploi-Québec, tous les métiers en lien avec l’électricité (entrepreneur ou contremaitre en électricité, électricien industriel, électricien de réseaux électriques, électromécanicien ou ingénieurs électriciens) affichent de bonnes perspectives d’emploi jusqu’en 2021.
Les entreprises qui désirent un appui en gestion des ressources humaines peuvent contacter leur bureau de Services Québec ou leur centre local d’emploi.