L’article Et si le WiFi était vraiment dangereux? , publié dans l’édition de février du Magazine Électricité Plus ( https://electricite-plus.com/2014/02/06/si-le-wifi-etait-vraiment-dangereux ) a suscité de très nombreux commentaires, témoignant de l’inquiétude de plusieurs personnes sur les ondes d’équipements sans fil et sur les ondes électro-magnétiques.
Le Magazine a publié un commentaire de la part d’un technicien en télécom qui dit avoir dû changer le domaine d’application de sa carrière : le commentaire suit l’article. Peu de temps après, Madame Dominique Brillon, professeure de danse, ajoutait le commentaire suivant :
Bonjour,
vivant recluse dans ma maison blindée depuis plus de 2 ans, je puis vous dire que j’étais extraordinairement en santé avant l’installation d’un compteur numérique de première génération, donc moins puissant que le compteur intelligent que l’on compte installer dans tous les foyers québécois.
À voir à quelle vitesse mon état de santé s’est détérioré, je peux vous dire que je suis très inquiète des répercussions qu’auront sur la santé des Québécois les nouveaux compteurs intelligents. Nous assistons à une prolifération des ondes électromagnétiques partout sur la terre et il a été prouvé, dès les années 50, de la grande nocivité de ces ondes sur tout être vivant. Nous vivons actuellement dans un gros four micro-ondes à ciel ouvert.
Nous serons la première génération à voir mourir nos enfants. Tout cela alors que nous pouvons obtenir les mêmes services technologiques tout en filant nos appareils. C’est une grave aberration.
Dominique Brillon
Pour sa part, le Conseil de Ville de Rivière-Rouge a voté une résolution à l’unanimité pour demander un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents d’Hydro-Québec. Pour lire l’article paru dans le journal Vallée de la Rouge, cliquer ici
Ailleurs dans les Laurentides, le préfet Denis Chalifoux, de la MRC des Laurentides, ne croit pas que c’est le rôle des municipalités ni des MRC de demander un moratoire sur l’installation des compteurs intelligents. Le journal Point de vue Ste-Agathe en a publié un article qu’on peut lire en cliquant ici
D’autre part, une information de la part d’un lecteur mentionne :
José, qui témoigne ci-dessus, n’est pas seul, loin de là, à subir les ondes électromagnétiques.
Il y a 3 semaines, en Ardèche, en France, une manifestation pour le maintien d’une zone blanche a réuni près de 70 personnes. Voici une vidéo de 16 mn sur cette manifestation où les témoignages de plusieurs personnes rejoignent celui de José : http://www.youtube.com/watch?v=VdOQ5sEKLGk
Du côté scientifique, on travaille beaucoup à comprendre l’hyper-électrosensibilité, qui est cataloguée comme étant de l’hypersensibilité environnementale :
Le point de vue médical sur l’hypersensibilité environnementale
par Margaret E. Sears (M.Ing.,Ph.D.) Mai 2007
ndlr : les chiffres dans le texte qui suit sont des références dans le rapport de Mme Sears.
C Rayonnements et champs électromagnétiques
Le « rayonnement électromagnétique » englobe un large éventail de fréquences (plus de 20 ordres de grandeur), allant des faibles fréquences du courant d’alimentation électrique, des ondes radioélectriques et micro-ondes, de l’infrarouge et de la lumière visible, aux rayons X et aux rayons cosmiques224.
Nous connaissons très peu les effets biologiques de la grande majorité des fréquences et nous avons raison d’être inquiets225-230. La question suscite encore de vives discussions231-233, certains associant les acouphènes, les tumeurs au cerveau et les névromes du nerf auditif aux téléphones mobiles234-237.
Les personnes qui vivent à proximité des antennes de télécommunications et des antennes radar sont exposées aux émissions de celles-ci. Le rayonnement passe à travers les murs des bâtiments et peut suivre les conducteurs électriques ou des tuyaux métalliques. Les communications sans fil génèrent, à l’intérieur des bâtiments, des niveaux de rayonnement électromagnétique supérieurs de plusieurs ordres de grandeur aux niveaux naturels238.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît l’hypersensibilité à l’électromagnétisme (HSEM). Elle a publié pour 2006 un programme de recherche sur les champs radiofréquence239. L’OMS recommande que les personnes hypersensibles subissent une évaluation médicale approfondie.
Pour voir le rapport complet de Madame Sears, cliquer ici
Des études supplémentaires ont été réalisées et d’autres sont en cours présentement. Pour plus d’information, cliquer ici
On doit cependant ajouter que le Mobile Manufacturers Forum n’y croit pas. Il mentionne :
Les niveaux de CEM auxquels ces personnes sont exposées sont généralement, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nettement inférieurs aux limites d’exposition recommandées et certainement inférieurs aux niveaux connus pour avoir une influence sur la santé humaine.
Pour en savoir davantage sur leur position, cliquer ici
Tout ce qui est mentionné dans notre article demande beaucoup de lecture, mais pour les intéressés, Électricité Plus espère avoir apporté un éclairage valable. Pour le monde de l’électricité, il s’agit de prendre au sérieux la possibilité que les ondes électromagnétiques soient vraiment nuisibles et que les recherches de l’industrie aillent aussi explorer cette possibilité.