Les impacts de la transition énergétique seraient moins inquiétants qu’anticipés et pourraient même devenir largement positifs si les acteurs au Québec s’y préparent. Les secteurs des transports, du bâtiment et de l’énergie représentant 700 000 travailleurs seront les plus touchés, estime un groupe de travail sur la main-d’œuvre, mais ses experts prévoient qu’il y aura peu de pertes d’emplois et entrevoient même une hausse de la productivité.
Ces constats découlent d’une étude sur la transition énergétique et la main-d’œuvre québécoise à laquelle a participé une dizaine d’acteurs québécois des milieux économiques, syndicaux, environnementaux, de la recherche et de l’économie sociale, dont la Chaire de gestion du secteur de l’énergie de HEC Montréal. Entre autres conclusions, le groupe de travail prédit que les gains en efficacité énergétique permettront d’augmenter la productivité globale de l’économie québécoise ainsi que la richesse de la province.
« La transition énergétique entrainera nécessairement une mutation en profondeur du marché du travail en créant de nouveaux emplois dans plusieurs secteurs et sous-secteurs comme la construction, la rénovation des bâtiments, la géothermie, la biomasse, ainsi que l’électrification des transports. Il est toutefois primordial de s’y préparer », a soulevé Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec.
Au lieu de se préoccuper des pertes d’emplois, le rapport fait plutôt état de l’émergence attendue de nouveaux créneaux à fort potentiel de croissance dont bénéficiera la main-d’œuvre, pourvu qu’elle en profite pour mieux se qualifier. La transition énergétique incarne un tremplin tout indiqué pour la bonification des formations dans les domaines comme la réparation et l’entretien de véhicules électriques ainsi que l’émergence d’emplois en mécanique du bâtiment, de normes et de technologies favorisant le bâtiment durable.
Dans le secteur de l’énergie, le développement des énergies alternatives, dont la géothermie, les panneaux solaires, les éoliennes et la biomasse, joueront un rôle de premier plan.
Pour consulter le rapport complet du Groupe de travail sur la main-d’œuvre, cliquer ici.