L’entreprise de Boisbriand spécialisée en conception et fabrication de robots et de cobots (robots collaboratifs) Kinova prend de plus en plus de place dans le marché et bénéficie d’investissements de plus de 90 millions de dollars, dont une partie en provenance du Fonds stratégique pour l’innovation (FSI) du Canada, pour passer elle-même à l’industrie 4.0. Le Fonds d’innovation du Ministère de l’Économie et de l’Innovation du Québec n’a pas encore fait savoir s’il allait investir dans cette entreprise fortement techno des Basses Laurentides. Ces investissements doivent permettre à Kinova de passer éventuellement de 650 à 7 500 unités produites par année.
Lauréate du prix Innovation – Transformation numérique 4.0 lors du gala de l’ADRIQ (Association pour le Développement de la Recherche et de l’Innovation du Québec) en novembre dernier, Kinova a remporté cet honneur pour avoir mis en place un nouveau système d’entreposage vertical automatisé (VLM – vertical lift module), intégré à sa plateforme ERP déjà en place, permettant de réduire de 80 % l’espace utilisé pour la gestion des pièces en inventaire. À l’aide d’un ordinateur, les employés commandent les pièces requises puis elles arrivent en quelques secondes par l’entremise d’un magasin en hauteur, le VLM. Celui-ci permet à Kinova une augmentation de la productivité de ses opérations en logistique tout en contribuant à l’obtention de la certification ISO et au maintien de la qualité de ses produits.
Auparavant, l’entreprise utilisait simplement des étagères pour ranger ses pièces. Les employés devaient alors chercher la pièce désirée dans tout le magasin. Le décompte et les transactions d’inventaire se faisaient manuellement avec un support en papier. Le VLM permet d’augmenter la productivité du personnel en automatisant des tâches en plus d’assurer une bonne rotation des pièces, de maximiser l’espace et de diminuer les pertes.
À la source de chaque mission, il y a une idée brillante. Bien avant la création de Kinova, Charles Deguire, fondateur et PDG, aide et appuie ses trois oncles atteints de dystrophie musculaire. Inspiré par l’un d’eux qui avait bricolé un bras capable de saisir des objets de toutes sortes, Charles se donne comme mission de pousser l’idée du bras robotisé bien au-delà du prototype de son oncle Jacques. D’ailleurs, le premier bras développé par Kinova se nomme le Jaco.
Avec le cofondateur Louis-Joseph L’Écuyer, ils ont créé Kinova en 2006 afin de changer le paradigme de la robotique en créant des technologies à vocation humaine. Avec l’aide d’une équipe dévouée répartie aux quatre coins du monde, l’entreprise propose aujourd’hui une gamme de produits de robotique issue d’innovations techniques inspirées par l’ingéniosité.
Les robots et cobots de Kinova sont utilisés pour des applications très variées, de la gestion d’inventaire à la manufacturation, du médical à la recherche, de l’enseignement à l’assistance personnelle, et quoi d’autre encore. Selon La Presse, 95% de la production de Kinova est exportée.
ndlr : Les textes de cet article sont en très grande partie des extraits tirés du site internet de Kinova, de l’ADRIQ et d’un article de La Presse.