Ça brasse beaucoup en matière de planification d’ajout de production d’électricité au Québec avec toutes les demandes d’entreprises désirant s’installer au Québec. Bien sûr, Hydro-Québec se fait critiquer régulièrement par des experts et des pseudo-experts, tantôt pour des surplus d’électricité, tantôt pour ses contrats d’exportation, tantôt pour les sources de production qu’elle devra construire, tantôt par les écologistes, bref, tellement de gens connaissent mieux l’électricité, semble-t-il, qu’Hydro-Québec. Pourtant, l’entreprise d’État réalise d’énormes profits tout en facturant les taux résidentiels les plus faibles en Amérique du Nord et en étant consulté partout à travers le monde et agissant à titre de consultant dans presque tous les gros projets à travers la planète. Bien qu’il serait dangereux de parler de Saint-Hydro-Québec, il s’agit d’une des plus belles réussites publiques de l’histoire du Québec.
Le magazine La maison du 21e siècle a publié d’excellents articles sur l’ouverture d’esprit d’Hydro-Québec sur la possibilité de multiplier l’autoproduction d’électricité. Entre autres, le magazine a publié quelques articles disant qu’Hydro veut 125 000 autoproducteurs d’électricité solaire, article publié le 5 octobre dernier. Dans cet article, l’auteur de l’article, André Fauteux, fait appel à l’opinion de Bernard Cyr, retraité d’Hydro-Québec et grand spécialiste de l’énergie solaire.
Dans un autre de ses articles, le 10 novembre, André Fauteux en rajoute avec une analyse éclairante.
D’autre part, le projet d’hydrogène vert de TES Canada à Shawinigan ouvre la porte à l’autoproduction via la construction d’une centaine d’éoliennes afin de suffire à ses besoins. La Presse a publié un excellent article à ce sujet.
Toujours parlant d’énergie solaire, l’arrondissement Saint-Laurent, à Montréal, souhait voir se développer le plus grand parc solaire urbain au Québec sur les toits des nombreux bâtiments industriels de de son territoire. Autre article intéressant de La Presse sur le sujet.
Tout ceci, tous ces projets, ne sont que le début d’une nouvelle façon d’envisager des solutions qui limiteraient les investissements d’Hydro-Québec tout en s’assurant que toute la population québécoise ait autant d’électricité que désiré et que la province puisse accueillir le grand nombre d’industries désirant s’installer sur le territoire.
Et on oublie toujours les hydroliennes qui pourraient être installées au pied des centrales actuelles d’Hydro-Québec, multipliant la production d’électricité à frais limités.
L’autoproduction d’électricité en développement a conduit l‘Institut Électricité à organiser une journée d’initiation à l’énergie solaire qui sera présentée en avril prochain, à Montréal.
Photo d’introduction : Mathieu Pépin gère le microréseau photovoltaïque de la municipalité de Lac-Mégantic.