Au moment où le gouvernement du Québec dévoilait son plan d’action pour atteindre les objectifs ambitieux de la Politique énergétique 2030 à la fin juin, l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable rendait public un document sur le développement de la filière solaire au Québec. Au centre de ce plaidoyer : que la filière de l’énergie solaire comme source énergétique thermique ou électrique soit considérée dans l’éventail de solutions de la Politique énergétique.
Au travers du document de 30 pages, l’Association brosse un portrait de cette industrie de l’énergie solaire au Québec, dont les entreprises rayonnent même au-delà de nos frontières, sur la scène internationale. « Du point de vue économique, le Québec possède plusieurs atouts majeurs qui pourraient contribuer à le propulser au niveau mondial de générateur de technologie solaire », peut-on notamment lire dans le fascicule.
L’organisation représentant les producteurs, équipementiers et entreprises du secteur de l’énergie solaire plaide entre autres que cette forme d’énergie permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’accroitre la part des énergies renouvelables dans le portefeuille énergétique du Québec et de réduire la consommation de produits pétroliers pour subvenir aux besoins de chaleur résidentielle et industrielle.
24 propositions
En outre, l’AQPER a mis de l’avant plusieurs recommandations en lien avec la Politique énergétique. En ce qui a trait à l’autoproduction d’énergie solaire, l’association propose des mesures comme l’élimination du frais initial de 400 $ du programme autoproduction d’Hydro-Québec et d’augmenter la limite au système raccordé au mesurage net par Hydro-Québec qui serait actuellement l’un des plus bas au Canada.
Quant aux réseaux autonomes, on soulève la possibilité de développer des technologies autour de l’autonomie énergétique dans les bâtiments en région isolée ainsi que d’orienter la clientèle qui demande un raccordement pour des résidences secondaires vers l’énergie solaire. Du côté de la recherche et du développement, l’AQPER insiste sur la nécessité de poursuivre la recherche sur le solaire et d’augmenter le développement de nouveaux produits à base d’énergie solaire.
Militant pour une transition énergétique, l’Association veut que Québec poursuive le financement des programmes de substitution énergétique auxquels la filière solaire est éligible et que les mécanismes de financement et/ou de crédit d’impôts et/ou de taxes ciblent particulièrement le secteur industriel. En tout, pas moins de 24 pistes de solutions ont été énoncées en conclusion du rapport.
Rappelons que le gouvernement ouvre grande la porte à la filière de l’énergie solaire ayant retenu dans son plan d’action la mise en œuvre d’un projet-pilote de parc solaire et d’un projet de démonstration d’une maison « intelligente et solaire » en collaboration avec l’Institut de recherche d’Hydro-Québec. Ajoutons que l’un des objectifs de la Politique énergétique est de « faire de l’énergie solaire une source d’occasions d’affaires pour le Québec ».
L’énergie solaire sert autant au secteur de l’électricité qu’à celui du chauffage et de la chaleur industrielle, mais également au secteur du transport. Notons que le prix des panneaux solaires photovoltaïques a connu un effondrement de 25 % en six mois au cours de l’année 2016 – il en coute désormais 0,34 $/W. Son cout d’entretien demeure également très faible et la durée de vie des panneaux et des murs solaires est estimée à un minimum de 25 ans.
Pour consulter le rapport Le développement de la filière solaire au Québec, cliquer ici.