Les Méchins veut un parc éolien
Suivant la volonté du gouvernement de mettre en action des projets éoliens, le maire de Les Méchins, Dominique Roy, souhaite ranimer le projet d’aménagement d’un parc éolien de 150 MW dans sa municipalité. Évalué à 300 millions de dollars, il a été abandonné en 2010 par l’ancienne Cartier Énergie.
Cela fait plusieurs années que le maire, Dominique Roy, réfléchit à l’implantation d’un parc éolien sur les terres de la municipalité. Il a déjà approché le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, pour discuter du projet abandonné et de son intention de le relancer. Il a également téléphoné à l’ancien promoteur, à des contractants et à des représentants régionaux.
Dans une entrevue au journal Mon Matane, le maire Roy s’est dit déçu du peu de soutien du député provincial. Celui-ci mentionne qu’il suivra les prochaines démarches du magistrat. «Je le salue de penser à des initiatives pour améliorer sa communauté. Je l’encourage d’explorer et de s’essayer. Un nouveau parc éolien à Les Méchins, oui c’est possible, mais il lui faut un promoteur. L’aménagement a changé depuis 2009, le cout du mégawatt aussi», précise-t-il.
Des retombées impressionnantes
L’exploitation d’un parc éolien peut être payante pour les municipalités. La MRC de Saint-Pierre-de-Saurel a ainsi reçu 1,8 million de dollars du parc éolien qui porte son nom. De ce montant, plus de 305 000 $ seront remis aux municipalités du territoire en fonction de leur richesse foncière uniformisée.
La MRC versera 180 000 $ dans un fonds de prévoyance, au cas où une année de production serait moins rentable. Une somme de 963 813,50 $ servira à rembourser la dette sur l’emprunt qui a permis de réaliser le projet, alors que 45 976 $ seront consacrés au remboursement de l’emprunt qui a été fait au fonds de prévoyance. Un autre 305 000 $ sera conservé pour la relance économique et 305 167,88 $ sont divisés entre les municipalités selon leur richesse foncière uniformisée.
La mise en service du parc éolien de la Dune-du-Nord est retardée
Il n’y a toujours pas d’éoliennes dans le parc de la Dune-du-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine, alors qu’il devait être en service en octobre 2019.
La pandémie de COVID-19 est partiellement mise en cause pour justifier le retard, mais le président de la Régie intermunicipale de l’énergie Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, Simon Deschênes, l’attribue principalement à un changement imprévu de fournisseur.
«Le turbinier a eu des difficultés financières, ce qui a fait en sorte que nous avons dû changer de fournisseur. Cela a occasionné des délais importants parce qu’il a fallu passer par des appels d’offres pour qu’Hydro-Québec puisse entériner le changement», explique Simon Deschênes, en entrevue à Radio-Canada.
De plus, la rentabilité a soulevé des questions et des groupes écologistes ont contesté l’emplacement du parc éolien en raison de la présence du corème de Conrad, une plante menacée.
Le gouvernement provincial a exigé que les propriétaires du parc éolien acquièrent 30 hectares de milieux naturels d’une grande intégrité écologique pour compenser la perte d’habitat de cette plante protégée.
La régie espère désormais une mise en service en octobre ou novembre prochain.