On entend encore et toujours parler de la « licence C », on le voit même dans les annonces d’employeurs à la recherche d’électriciens ; même chose pour les répondants techniques : on entend et on voit encore l’expression « licence A-2 ». Pourtant, il y a dix ans que le gouvernement du Québec a modifié ces titres et ces droits, par des décrets promulgués le 21 aout 2002, avec entrée en vigueur le 1er octobre 2002. Quant au titre de « compagnon », il est employé à plusieurs sauces, à tort.
Autrefois, un électricien hors construction pouvait obtenir la licence A-2, ce qui faisait de lui un Maitre-électricien hors construction. C’est grâce à cette licence qu’il permettait à un employeur d’avoir sa propre équipe d’électriciens. La licence A-2 a été abolie en 2002. C’est désormais le patron qui détient une licence lui permettant d’avoir un service d’électricité, celle de Constructeur-propriétaire en électricité, et cette licence est valable à la condition qu’il ait à son emploi au moins un répondant technique (il peut en avoir plusieurs).
Avec ces changements, il a fallu aussi changer le titre des électriciens. La licence C a donc disparu en même temps et le titre est devenu Électricien hors construction ; la carte de compétence émise par Emploi-Québec mentionne que le titulaire est détenteur d’un Certificat en électricité (CÉ).
Pour ce qui est de l’électricien Compagnon, il s’agit d’un électricien hors construction qui supervise l’apprentissage d’un futur électricien. Il est responsable d’offrir la supervision adaptée à l’apprenti et qui convient aux exigences règlementaires. En autres mots, il aide l’apprenti à accomplir son programme d’apprentissage tel qu’établi avec l’agent de qualification d’Emploi-Québec.
Tant que l’apprentissage d’un élément de qualification n’est pas complété, le compagnon doit exercer une supervision sur place, à proximité de l’apprenti (supervision immédiate). Cependant, lorsque la maitrise d’un élément de qualification est reconnue (c’est-à-dire que l’apprenti et le compagnon ont signé cette reconnaissance dans le guide d’apprentissage de l’apprenti et signifié à Emploi-Québec), le compagnon continue à contrôler le travail de l’apprenti, mais sa présence à proximité n’est plus nécessaire lorsque l’apprenti accomplit ce même élément. Le compagnon doit toutefois être rejoignable en cas de besoin (supervision générale plutôt que supervision immédiate).
De nombreux électriciens, compagnons, répondants techniques et apprentis électriciens ne connaissent pas ces points alors qu’ils sont très importants. Faire partie de l’AcpééeQ permet justement d’assister à des journées d’information, souvent avec des gens de la RBQ et d’autres fois avec des gens d’Emploi-Québec, où on explique différentes lois et règlements qui régissent la pratique du métier d’électricien. Les employeurs aussi ont avantage à être membres et à assister aux formations et conférences.