Le Bureau de projet sur le 3e lien entre Québec et Lévis a reçu une proposition de transport misant sur les énergies vertes, à la fin décembre, dans le cadre d’un appel de projets lancé dernièrement. Il s’agit d’un projet de métro-train électrique autonome, réalisable au cout de 200 M$, a révélé Radio-Canada. Une technologie similaire, développée par Bombardier, est présentement à l’essai en Allemagne.
Le projet de métro-train électrique autonome (MTEA) caresse l’ambition de devenir le premier transport collectif électrifié et ferroviaire en Amérique du Nord. Derrière cette idée novatrice se cache un consortium québécois d’entreprises, d’universités et de centres de recherche. Le coordonnateur du projet, Jean-Louis Chaumel, est le vice-président d’Audace Technologies, concepteur du projet GreenCube – un microréseau de production d’électricité à partir d’énergies éolienne et solaire combiné au stockage d’énergie par batteries pour alimenter les villages et communautés éloignées.
Le système MTEA, propulsé par des batteries au lithium-ion de grande puissance installées sous le plancher du train, utiliserait les voies ferrées existantes du Canadien National (CN) sur le pont de Québec. Pour éviter tout conflit de passage avec les trains de marchandises, M. Chaumel a expliqué, dans une entrevue à la radio de Radio-Canada, que des technologies d’aiguillage et de contrôle du trafic pourraient facilement régler le problème.
Le train électrique autonome circulerait ainsi sur 30 km de parcours et roulerait à plein régime en période de pointe. Il desservirait une dizaine de gares, et deux postes de recharge rapide permettraient de faire le plein d’énergie au terminus du réseau. À plus long terme, l’éventuel métro-train électrique autonome pourrait être interconnecté avec le projet de tramway défendu par le maire Labeaume à Québec, propose M. Chaumel.
Cette solution d’innovation technologique en transport répondrait aux trois critères du Bureau du 3e lien créé par le gouvernement du Québec il y a près d’un an, soit de réduire la congestion aux heures de pointe, d’optimiser le transport des marchandises et de favoriser le transport collectif. L’appel d’offres public pour la réalisation d’une étude d’opportunité par le Bureau se poursuit tout le mois de janvier.
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