Le site du Parc olympique a été le terrain de jeu de la navette électrique autonome française EasyMile EZ10 durant les quatre journées de la mise à l’essai d’un projet-pilote, du 6 au 9 juin. En tout, 879 personnes ont eu le loisir d’emprunter le minibus sans conducteur qui a parcouru 82 km, en empruntant 328 fois un parcours calculé de 250 mètres.
La navette EasyMile, dotée d’un accumulateur lithium fer phosphate (LiFePO4), s’est alliée au transporteur Transdev pour ainsi tenter de percer le marché canadien. Son autonomie oscille entre huit et dix heures, et il dispose de sept capteurs de mouvements. Ces capteurs permettent de diriger la navette, mais également d’effectuer un arrêt d’urgence lorsque se présente un obstacle ou même un piéton distrait. Radio-Canada en a fait l’essai lors d’un reportage au mois de mai.
(Pour lire le reportage complet, ponctué de vidéos, cliquer ici.)
À bord, il peut accueillir en même temps 12 passagers. Le circuit de la navette, qui faisait la boucle du métro Viau à la Tour du Stade, en passant par le Biodôme et le Planétarium, comportait trois arrêts. En moyenne, sur les quatre jours d’essai, la charge restante en fin de journée était de 61,5 %. La journée la plus achalandée a été le vendredi 9 juin lors de laquelle 308 personnes ont été transportées.
« Nous sommes très heureux de la participation du grand public, qui n’a pas hésité à essayer cette nouvelle technologie encore peu connue », a partagé Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique. De son côté, Dominique Lemay, chef de la direction de Transdev Canada, a souligné : « Il est important pour nous d’innover et de participer à de tels projets. Les commentaires recueillis démontrent bien l’engouement pour ce type de véhicule et, en tant qu’opérateur, nous souhaitons avoir la chance de renouveler l’expérience dans le futur. »
Un premier pas
Les administrateurs du Parc olympique réfléchissent présentement à la mobilité durable et à la façon dont ils pourraient l’intégrer sur le site. « Ce projet pilote constitue un premier pas vers un service que nous aimerions offrir aux visiteurs du Parc olympique et d’Espace pour la vie d’ici quelques années , a ajouté M.Labrecque. Le circuit éventuel couvrira de deux à trois kilomètres et serait ponctué de cinq à huit arrêts entre la station de métro Pie-IX et l’entrée du Stade olympique. »
Le service donnerait accès au Jardin botanique, à l’Insectarium, au parc Maisonneuve, à la Tour du Stade, au stade Saputo et s’arrêterait bien sûr au stationnement P5 Viau.
Navya rivalise
Un autre concepteur de navette autonome est en train de se frayer un chemin jusqu’au Québec, soit l’entreprise française Navya, qui collabore avec le transporteur Keolis Canada. La navette de Navya a fait ses débuts montréalais, du 15 au 17 mai, tout autour du Palais des congrès lors du Sommet mondial des transports publics.
Mais, dès l’automne, la navette sans conducteur de Navya pourrait bien servir à un projet-pilote d’un an à Terrebonne, en banlieue de Montréal. Celui-ci, en attente de l’approbation de Québec, vise à tester la navette de Navya en conditions hivernales, sur un tracé de 1 km dans un secteur résidentiel de la ville.
La Presse a consacré un article à ce projet qu’il est possible de lire en cliquant ici.