Selon le groupe de recherche Corporate Knights, la valeur globale des obligations vertes que pourrait émettre le Canada en 2017-2018 pourrait s’élever à 56 milliards.
À l’heure actuelle, les émissions d’obligations vertes sont plutôt limitées au Canada. Lors de la dernière année, le gouvernement n’a émis que pour un milliard de nouvelles obligations. Un piètre résultat si on le compare à celui du reste du monde qui a franchi le cap du 80 milliards.
Selon le chef de la direction du groupe de recherche, Tony Heaps, l’émission d’obligations constitue le moyen le plus efficace d’attirer du capital privé puisque les grands acheteurs d’obligations ont un préjugé favorable à l’égard du « vert ». Or, le gouvernement canadien a déjà affirmé qu’il souhaitait attirer ce type de capital pour financer des projets d’infrastructures et d’énergies propres.
L’analyse menée par le groupe de recherche ontarien a estimé que les besoins d’emprunts du gouvernement du Québec pour ses projets d’infrastructures avoisineraient les 10 milliards en 2017-2018, dont 7 milliards qui pourraient être investis pour des projets à usage vert (transport en commun, rénovation et réparation de bâtiments, modernisation des technologies de l’information,etc.).
Soulignons que le gouvernement du Québec a procédé, en février 2017, à une première émission d’obligations vertes d’une valeur de 500 millions. C’est toutefois l’Ontario qui est la pionnière des provinces canadiennes dans l’émission de ce type d’obligations puisqu’elle a délivré ses premières en 2014. À ce jour, elle a effectué trois émissions pour un total de deux milliards.
Seulement deux pays se sont lancés jusqu’à maintenant dans les obligations liées à la lutte aux changements climatiques, soit la France et la Belgique. Selon certaines informations, le Canada devra suivre le pas sous peu.