La sève d’érable de la moitié (53 %) des 42 millions d’entailles au Québec est transformée en sirop avec des évaporateurs au mazout. Mais depuis 2013, 154 érablières ont investi 20,1 M$ pour se convertir à l’énergie verte, comme l’électricité ou les granules de bois. L’industrie acéricole québécoise, qui émet annuellement 32 000 tonnes de gaz à effet de serre, tente ainsi d’améliorer ses performances énergétiques.
Transition énergétique Québec offre une aide financière aux érablières qui souhaitent troquer les énergies fossiles pour des systèmes plus performants, par le biais de ses programmes ÉcoPerformance et de biomasse forestière résiduelle. Ces deux programmes financés par le Fonds vert ont accordé, depuis cinq ans, 8,6 M$ en subventions aux érablières faisant un choix écologique. Avec ces 1113 participants aux deux programmes, l’industrie acéricole a tiré profit de 2,5 % de toutes les subventions accordées.
Le Québec compte 7400 entreprises acéricoles au Québec annuellement 72 % de la production mondiale de sirop d’érable. Même si elle fonctionne qu’au printemps, l’industrie occasionne beaucoup de pollution. La majorité des érablières utilisant des évaporateurs à l’huile. À peine 2 % des entreprises recourent à un évaporateur électrique, selon un sondage commandé par Producteurs et productrices acéricoles du Québec en 2018. Elle serait cependant utilisée dans les entreprises de taille plus importante qui ont un gros volume de production.
Ces érablières exploitent en moyenne 30 493 entailles, alors que celles qui utilisent l’huile en ont en moyenne 11 164. Les régions qui comptent le plus de producteurs de sirop d’érable convertis à l’énergie électrique sont l’Estrie, avec 400 948 entailles, et Chaudière-Appalaches, avec 246 614 entailles, indique le mémoire du Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est déposé lors des consultations du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétique du Québec.
Du sirop produit à l’électricité
Les producteurs de sirop d’érable qui veulent faire la transition vers l’énergie électrique ont accès à un nouvel évaporateur sans combustion. Développé par l’entreprise Tôle Inox, l’Ecovap récupère toute l’énergie contenue dans la vapeur. Le système breveté est complètement automatisé et produit du sirop d’érable en continu, à température uniforme et contrôlée.
Selon un article du média Unpointcinq, l’évaporateur Ecovap 340 coute 126 600 $ et nécessite des modifications aux installations électriques de la cabane à sucre. Ce prix n’étant pas à la portée de tous les portefeuilles, la conversion à l’électricité attirera surtout les grandes entreprises qui pourront rapidement rentabiliser cet investissement.