Hydro donne le nom d’une femme au poste de sa nouvelle ligne de transport La Chamouchouane – Bout-de-l’Ile
Hydro-Québec a donné pour la première fois le nom d’une femme à une de ses installations. Le poste Judith-Jasmin, baptisé en l’honneur de la première québécoise à s’imposer comme journaliste et reporter internationale, est raccordé à la ligne de transport d’électricité de 735 kV La Chamouchane – Bout-de-l’Ile inaugurée au début du mois de juillet.
Il aura fallu trois ans de construction, 2,5 millions d’heures de travail, 1250 travailleurs, 5040 Km de conducteurs, 1000 pylônes, 33 000 tonnes d’acier et 1,3 G$ pour ériger l’imposante infrastructure, la plus importante pour Hydro-Québec dans l’axe Nord-Sud depuis 25 ans.
La ligne s’étire sur 420 Km entre le Lac-Saint-Jean et la pointe Est de l’ile de Montréal. Selon la société d’État, l’ajout de cette installation diminuera de façon significative les (couteuses) pertes électriques sur le réseau de transport et améliorera sa flexibilité d’exploitation. Elle estime que son exploitation génèrera plus de 1 G$ de retombées économiques dans la province.
Les nouvelles installations comptent trois composantes:
- la ligne de transport à 735 kV de 420 km de longueur qui relie le poste de la Chamouchouane, situé à La Doré au Saguenay–Lac-Saint-Jean, à la boucle métropolitaine de Montréal;
- le poste Judith-Jasmin à 735-120-25 kV est situé à Terrebonne d’où est originaire la pionnière du journalisme qui a donnée son nom aux prix qui récompensent annuellement les meilleurs reportages de la presse québécoise. Il permettra de répondre à la fois aux besoins du réseau principal à 735 kV et à la demande régionale et locale;
- le tronçon de ligne à 735 kV de 19 km qui alimente le poste du Bout-de-l’Ile, à Montréal.
Le New-Hampshire enterre le projet Northern Pass
Le projet de ligne à haute-tension Northern Pass, qui devait relier Hydro-Québec à son client de l’État du Massachussets, vient de mordre la poussière en raison de l’opposition des citoyens du New-Hampshire.
La construction de cette nouvelle interconnexion visait à accroître la capacité d’échange d’électricité entre le Québec et la Nouvelle-Angleterre. L’opposition sans relâche des citoyens du New-Hampshire a forcé le partenaire américain d’Hydro-Québec dans ce projet, la compagnie Eversource, à jeter définitivement l’éponge.
Sachant que le projet allait rencontrer une forte opposition, le gouvernement du Québec et Hydro-Québec avaient confirmé dès novembre 2017 qu’ils étaient prêts à enfouir partiellement la ligne dans le secteur de la forêt Hereford puisque le projet demeurait rentable et qu’un tracé souterrain était techniquement réalisable à cet endroit.
L’État du Massachussets avait accepté la portion de trajet qui devait passer sur son territoire, mais le rejet sans équivoque du New-Hampshire en amont a tué cette option.
Hydro-Québec se tourne aujourd’hui vers le Maine afin de réaliser ce projet représentant un investissement d’au moins 2,1 milliards $ US.
La construction de cette nouvelle ligne de transmission est essentielle pour Hydro-Québec qui doit honorer son contrat avec le Massachussets. Ce dernier entre en vigueur en 2022. Le contrat d’une durée de 20 ans devrait générer 10 milliards $ de revenus.
Saint-Adolphe-d’Howard ne décolère pas contre Hydro-Québec
Des citoyens de Saint-Adolphe-d’Howard et leur maire Claude Charbonneau, accusent encore une fois la société d’État d’avoir procédé à un écoulement de sédiments dans les eaux de la municipalité. Il s’agit d’une nouvelle étape dans la guerre que livrent ces résidents contre la ligne à haute-tension Grand-Brûlé, à laquelle Hydro-Québec tient mordicus.
Les citoyens se sont enflammés à la suite d’un déversement qui aurait atteint le lac Massie, le 6 juillet, en violation d’une ordonnance émise le 12 février par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. En vertu de cette ordonnance, Hydro-Québec doit mettre en place des mesures de contrôle afin de prévenir tout rejet de sédiments dans les milieux humides et hydriques susceptibles d’être affectés par le Projet Grand-Brûlé. La société d’État doit aussi produire un plan de contrôle des sédiments et de remise en état des milieux humides et hydriques.
Les citoyens et le maire indiquent qu’il est assez fréquent que la société d’État ne se conforme pas aux restrictions et obligations qu’elle doit suivre.
Lors de la dernière coulée, le ministère a dépêché un inspecteur sur les lieux et la municipalité a mandaté deux employés pour constater cette nouvelle entorse à l’ordonnance ministérielle.
eStruxture reçoit un soutien financier
Pour une deuxième fois en deux ans, la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) investit auprès de eStruxture, un opérateur québécois de centres de données pour les entreprises et les fournisseurs de services infonuagiques. Dans cette seconde opération de financement, la Caisse est accompagnée de Fengate Asset Management (Fengate), un gestionnaire ontarien de placements alternatifs axé sur l’infrastructure, le capital-investissement et les stratégies immobilières.
Ce second engagement de capital public et privé a pour but de soutenir eStruxture dans la poursuite de sa stratégie de croissance. Cette dernière repose, selon la CDPQ, à la fois sur des acquisitions, l’agrandissement des centres existants et la construction de nouveaux centres de données.
eStruxture compte cinq centres: trois à Montréal et deux dans la région de Vancouver. Avec cet investissement elle pourra acquérir un nouveau centre de données à Calgary, auparavant propriété de Shaw Communications, et d’accélérer l’agrandissement des centres existants, notamment celui de l’édifice de The Gazette, dans le Vieux-Montréal.