Production d’énergie solaire : comparer le Québec au Maroc
L’Université de Sherbrooke (UdeS) s’allie avec l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) du Maroc pour étudier la production d’énergie solaire, tant en contexte nordique qu’en climat méditerranéen et atlantique.
L’entente de partenariat permet de développer des activités de coopération dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique entre les deux institutions. Celles‑ci souhaitent mettre en œuvre une plateforme collaborative pour mieux comprendre la production des énergies solaires photovoltaïque et thermique, ainsi que leur intégration à différentes formes de réseaux ou de solutions de stockage.
« Ce partenariat ouvre la porte au développement de solutions innovantes qui vont bénéficier de l’excellente complémentarité des environnements climatiques et du développement de réseaux intelligents de part et d’autre de l’Atlantique. Les étudiants vont également profiter d’un écosystème favorisant le transfert technologique en appui à l’entrepreneuriat au Québec et au Maroc », souligne Vincent Aimez, vice-recteur à la valorisation et aux partenariats de l’UdeS.
Le partenariat favorisera la mobilité des jeunes chercheurs québécois et marocains tout en contribuant à l’encadrement de stagiaires des programmes d’enseignement et d’étudiants en cotutelle de thèse.
Miniboom d’autoproducteurs au Québec
L’engouement des Québécois envers l’autoproduction d’énergie solaire est bien réel : ils sont passés de 18 autoproducteurs en 2014 à près de 700 au début 2019, indique La Presse, qui a obtenu le bilan d’Hydro-Québec.
La société d’État croit que ces petits producteurs d’énergie pourraient se multiplier par milliers d’ici la fin de l’année. L’an dernier, ceux-ci ont injecté quelque 991 MWh dans le réseau d’Hydro-Québec. La popularité de la production solaire photovoltaïque résidentielle croît au fur et à mesure que le prix des panneaux solaires diminue et que leur efficacité énergétique augmente.
Cet enthousiasme reflète ce qui se passe ailleurs dans le monde, quoiqu’à moindre échelle puisque le prix de l’hydroélectricité reste très peu élevé au Québec.
250 000 foyers illuminés au solaire au Chili
Le désert d’Atacama au Chili jouit du rayonnement solaire le plus élevé au monde – de 310 à 1 000 watts/m² – accueillera la première centrale solaire thermique d’Amérique Latine, le Cerro Dominador, rapporte l’Agence France-Presse dans un article publié dans La Presse.
La centrale solaire thermodynamique est dotée de 10 600 héliostats et de miroirs de 140 m² suivant la trajectoire du soleil. Elle bénéficiera de la technologie Concentrating Solar Power (CSP), d’une capacité de 110 MW et d’un système de stockage de l’énergie de 17,5 heures. Elle pourra alimenter 250 000 foyers d’ici 2020.
L’électricité est produite à partir des miroirs qui projettent la chaleur solaire sur le même principe qu’une loupe vers un récepteur installé au sommet d’une tour sismique de 820 pieds. Dans le réservoir, des sels fondus seront chauffés à 565 °C qui chaufferont ensuite l’eau, dont la vapeur propulsera une turbine qui produira de l’énergie au coucher du soleil.
Le projet compte sur un investissement de 800 M$ du fonds américain EIG Global Energy Partners.