Développer un véhicule-outil agricole automatisé dont le concept pourrait s’exporter vers d’autres marchés arrivés à maturité tel l’aéroportuaire, la manutention industrielle, l’industrie forestière ou minière. C’est le pari qu’a pris l’Institut du véhicule innovant (IVI) au printemps 2015.
Dans le contexte d’une tendance mondiale vers l’automatisation des véhicules automobiles et hors route, le programme ARION a vu le jour avec la complicité de plusieurs PME québécoises, chercheurs universitaires et centres collégiaux de transfert de technologies (CCTT). D’un investissement de 3,2 M$, cette initiative vise à accroitre l’expertise en matière de création et de mise en service de véhicules hors route autonomes pour les secteurs agricoles, récréotouristiques et industriels. De cette somme, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) a contribué pour 2,3 m$, le reste ayant été investi par InnovÉÉ, ainsi que par des partenaires privés.
À terme, d’ici 2020, 20 partenaires pourraient se greffer au projet dans lequel l’IVI agit comme chef d’orchestre. « Nous travaillons sur le modèle de l’innovation ouverte. Le but est d’accélérer le développement afin que les entreprises puissent partager les risques et les coûts associés. Les partenaires pourront profiter d’éléments de la propriété intellectuelle, dans leur secteur d’affaires respectif », a expliqué par voie de communiqué François Adam, ingénieur et directeur général de l’IVI.
La plateforme robotique, baptisée ARION.1, capable de percevoir son environnement et naviguer de façon autonome, a mis la table pour la prochaine étape du programme. Cet été, l’équipe fera l’essai d’une tondeuse automatisée commerciale dans des conditions extérieures et selon un plan d’expérience exhaustif.