Huit jours avant le déclenchement des élections provinciales, le ministre Pierre Duchesne a annoncé, le 27 février, le lancement d’un appel de projets de recherche visant la réduction des gaz à effet de serre (GES). Curieusement, le délai pour déposer un projet n’est que de 12 jours… soit le 10 mars. Pour ajouter une cerise sur le gâteau, les résultats de l’appel de projets seront connus au plus tard le 28 mars.
Il n’est pas nécessaire d’être bien méchant pour penser à l’éthique et pour s’imaginer que cet appel d’offres est « amanchée avec le gars des vues », que le l’idée est de favoriser des groupes présélectionnés, qui recevront leur « nanane » pendant la campagne électorale… Mais il ne faudrait pas être trop durs et souhaiter que le ministre Duchesne aura le bénéfice du doute (sic).
Reste que c’est une occasion en or pour le monde de l’électricité, surtout lorsqu’on entend l’AQME et l’AQPER parler de technologies qui conduisent indubitablement vers la réduction des gaz à effet de serre (GES). D’ailleurs, lors de son discours à l’AQPER le 20 février, la ministre Ouellet a mentionné à plusieurs reprises que les actions du gouvernement en faveur de l’électricité ont des retombées directes sur la réduction de l’émission des GES.
Pour en revenir au programme du ministre Duchesne, « Plusieurs établissements et organismes de recherche innovent sur le plan des technologies visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de leurs impacts sur notre société. Leurs initiatives peuvent faire la différence et hisser le Québec au premier rang des sociétés engagées dans une redéfinition des relations entre l’humain, sa communauté et son environnement. C’est pourquoi le gouvernement du Québec souhaite les encourager dans leurs projets », a-t-il indiqué.
Appel de projets
Le communiqué de presse annonçant le programme en question dit : Le présent appel de propositions, qui est en vigueur jusqu’au 10 mars 2014, permettra de financer des projets de recherche et de démonstration technologique visant une réduction substantielle des émissions de GES. Ces projets doivent être de nature collaborative entre les entreprises et le milieu de la recherche. Un montant total de 2,5 M$ sera investi par le gouvernement, pour un maximum de 500 000 $ par projet.
Les projets admissibles sont regroupés en deux catégories. La première est celle des projets de recherche précompétitive. La deuxième concerne les projets de validation et de démonstration de prototypes en laboratoire ou dans des conditions simulant le terrain. L’envergure de la problématique GES à laquelle le projet répond, ainsi que le potentiel de la solution proposée à réduire les émissions de GES à l’horizon 2020, seront pris en compte dans l’analyse.
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Les projets admissibles soumis aux fins du financement doivent au préalable avoir été approuvés par une résolution du conseil d’administration de l’organisme demandeur.
Les solutions proposées dans les projets peuvent intervenir en amont, à la source ou en aval des émissions de GES. Elles doivent démontrer un potentiel réel de réduction des émissions de GES au Québec. L’un des objectifs du projet devra être de quantifier les gains en GES ou d’établir un protocole permettant d’évaluer ces gains.
La durée maximale des projets est de trente-six (36) mois pour les projets à niveau de TRL 1-4 et de vingt-quatre (24) mois pour les projets à niveau de TRL 5-6.
Enfin…(?!)
ndlr : l’illustration qui accompagne ce texte est tirée de aquaportail.com