Fermeture d’Effenco ?
L’entreprise montréalaise de transformation de véhicules lourds Effenco aurait fermé ses portes, selon ce que rapportait La Presse dans son édition du 5 avril. L’entreprise ayant fait ses preuves dans plusieurs pays depuis plus de 15 ans, Électricité Plus a publié un reportage en mars 2021 sur elle. Au moment d’écrire ces lignes, le magazine n’avait pas eu de retour d’appel de cet employeur comptant environ 80 personnes à son service et ayant obtenu le soutien financier de différentes instances du gouvernement du Québec. Cependant, son site internet était toujours actif, ce qui laisse soupçonner que la fermeture est peut-être temporaire, le temps d’obtenir l’aide financière nécessaire à la poursuite de ses activités. À suivre.
Boivin Évolution (BEV) installe ses bennes sur n’importe quelle marque de camion
Boivin Évolution, entreprise spécialisée en conception et fabrication de bennes de camion à ordures électriques, n’a pas de préférence en matière de manufacturiers de camions ; ses bennes peuvent être installées sur n’importe quel châssis de camion, qu’il soit électrique ou au diésel. C’est sa benne qui fonctionne entièrement à l’électricité. Le magazine Électricité Plus a publié un article sur une entente avec La Compagnie électrique Lion dans son édition de juin 2019. D’ici à ce que Lion lui livre ses premiers camions, Boivin Évolution œuvre avec d’autres manufacturiers, dont le très connu camion Mack.
La collecte des ordures ménagères semble attirer de beaucoup l’attention, et pour cause. Lors du passage de ces mastodontes, il est hallucinant de constater la fumée de diésel qui en émane lorsqu’ils repartent. Les citoyens des Laurentides et des Appalaches en sont davantage conscients en voyant ces camions repartir et rouler en pente montante, en plus de la pollution sonore. L’arrivée éventuelle de camions électriques sera vraiment bienvenue. Chez les manufacturiers, notons aussi la présence d’Effenco dont les camions devaient oeuvrer en France, à New York et à Montréal, entre autres.
Tant Effenco que Boivin Évolution parlent d’une économie d’énergie d’environ 80% et d’environ 60% sur l’entretien ; probablement que les camions Lions génèrent des économies semblables. Les innovations sont multiples pour les bennes de Boivin Évolution et elles sont bien documentées sur son site internet.
Pour donner une idée du marché des camions de collecte d’ordures ménagères, mentionnons qu’une ville comme Paris en compte environ 450. Ce même type de camions est utilisé pour la collecte des matières recyclables et pour la collecte des matières organiques. Beaucoup d’argent en jeu !
L’autobus de luxe Prévost aura bientôt son modèle électrique
Le gouvernement du Québec accorde 22,65 millions de dollars à l’entreprise Prevost, une division du Groupe Volvo Canada, afin d’accélérer l’électrification des autobus au Québec via un prêt d’Investissement Québec et d’une subvention provenant du Fonds d’électrification et des changements climatiques. Ces sommes appuieront le développement d’un autobus 100 % électrique et d’un système capable de convertir des autobus à propulsion diésel en électrique, ce qui permettra d’allonger leur vie utile tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES). Réalisé au coût de 84,3 millions de dollars d’ici 2026, ce projet créera 115 emplois au Québec et en consolidera plus de 650 autres.
Fondée il y a 98 ans (en 1924) par Eugène Prévost, ébéniste de bancs d’églises et de mobilier scolaire, l’entreprise avait reçu une commande pour fabriquer une carrosserie d’autocar en bois, montée sur un châssis flambant neuf de camion REO. Ce visionnaire a saisi l’occasion et créé l’entreprise qui fabrique les autobus et les véhicules récréatifs les plus hauts de gamme qui soient. Le village de Sainte-Claire, dans le comté de Dorchester, aujourd’hui comté de Bellechasse, est depuis devenu une ville prospère qui rayonne dans toute la région. Eugène Prévost était natif de Sainte-Claire, paroisse fondée 100 ans exactement avant la fondation des autobus Prevost Car.
L’Institut du véhicule innovant crée le projet « Flotte rechargeable – Camions lourds »
L’Institut du véhicule innovant est fier d’annoncer le déploiement de son projet « Flotte rechargeable – Camions lourds », qui vise à soutenir gratuitement les propriétaires et exploitants de véhicules lourds à la venue de camions 100 % électriques sur le marché québécois,. L’IVI ouvre officiellement les inscriptions aux séances d’information et aux essais de véhicules lourds électriques qui auront lieu à l’automne 2022 et permettant aussi à certains participants d’être sélectionnés afin de participer aux phases d’analyse et d’expérimentation du projet.
Ce projet est rendu possible grâce à une subvention de 1 245 560 $ du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC). Rappelons que l’IVI avait réalisé le projet Flotte rechargeable – Véhicules légers (FloRe) en 2017, devenant ainsi un promoteur de grande valeur pour l’électrification des transports.
Information sur le projet « Flotte rechargeable – Camions lourds ».
Lion électrique vend 50 autobus à Autobus Campeau et expose à la NTEA Work Truck Week 2022
Ces 50 autobus scolaires zéro-émission, dont les livraisons débuteront au premier trimestre 2023, seront utilisés sur les routes scolaires des régions de Brownsburg-Chatham, Gatineau et Rigaud et s’ajoutent au LionC en opération depuis 2016 dans la grande flotte d’Autobus Campeau.
D’autre part, Lion a profité de la NTEA Work Truck Week au début de mars à Indianapolis, pour conclure des ententes avec des monteurs de camions afin de proposer de nouvelles options de carrosseries réfrigérées, de carrosseries pour marchandises sèches et de carrosseries à plateau en aluminium entièrement électrifiées pour son camion urbain zéro-émission Lion6.
Sur la photo, l’équipe de vente de Lion aux États-Unis : de g. à dr. Larry Brasfield, Steve Usiak, Joshua Fullerton, Charles William, Joe Gwin et Eric West.
Les nouveaux partenariats comprennent des options d’équipement auprès de leaders du secteur, tels que Morgan Truck Body, Thermo King, Knapheide et CM Truck Beds.
Recherche de métaux critiques et stratégiques pour l’électromobilité
Le gouvernement du Québec tient en renforcer sa position en électromobilité et l’une des actions qu’il pose est d’appuyer l’exploration et la mise en valeur de nos minéraux d’avenir, essentiels pour la transition énergétique et pour une économie verte. Les sols du Québec dissimulent divers minéraux d’avenir comme le cuivre, le graphite, le niobium, le zinc, le cobalt, le nickel, le titane et le lithium, tous utiles dans la fabrication de batteries. Le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) a récemment accordé des subventions à Géoméga Ressources, de Boucherville, à Imperial Mining, de Montréal, et à Sayona Québec, une filiale de l’australienne Diamonex.
La recherche de ces métaux critiques et stratégiques explique la suractivité minière actuelle dans la faille de Cadillac, particulièrement en Abitibi, surtout au sud de Cadillac, Malartic et Val-d’Or.
Flo lance sa borne CoRe+MAX TM et embauche un VP et chef du marketing : Chris Thorson
FLO a lancé officiellement la borne CoRe+ MAX de niveau 2, lors du salon annuel de la National Automobile Dealership Association (NADA) à Las Vegas au début de mars. Il s’agit de sa solution de recharge pour VÉ la plus rapide et la plus polyvalente destinée aux entreprises nord-américaines. D’une capacité de 80 ampères, elle dégage une puissance maximale de 19,2kW.
D’autre part, AddÉnergie s’est dotée d’un vice-président et chef du marketing, Chris Thorson. Basé au Colorado, Chris est titulaire d’un MBA de l’Université de Santa Clara en Californie et a acquis une vaste expérience au fil de ses 20 ans d’expérience dans des entreprises telles que Spectra Link, Polycom, Poly et Nortel.
Recyclage Lithion reçoit un autre coup de pouce du gouvernement du Québec
L’entreprise de recyclage de batteries de véhicules électriques Recyclage Lithion inc., de Montréal, a reçu un financement de 22,5 millions de dollars du gouvernement du Québec comprenant une prise de participation dans le capital-actions de l’entreprise de 15 millions de dollars, par l’entremise d’Investissement Québec, ainsi qu’une subvention de 7,5 millions de dollars par le biais du Fonds d’électrification et de changements climatiques. Ces fonds s’ajoutent à ceux reçus en début d’année de Fondaction et d’IMM Investment Global, un fonds d’investissement qui a déjà des liens d’affaires privilégiés avec les fabricants coréens de cathodes, de cellules et de batteries notamment LG, Samsung, SK Group, POSCO et Hyundai.
Ces nouveaux capitaux permettront à Lithion de continuer de déployer les trois principales phases de son plan d’industrialisation, soit la construction et la mise en service de sa première usine commerciale de démantèlement et broyage de batteries (« Spoke ») au Québec en 2023; la construction et l’ouverture d’un centre de développement technologique de pointe pour développer en continu la technologie de Lithion pour les spécifications futures de chimies et de matériaux de batteries; et l’achèvement des études d’ingénierie détaillées qui lui permettront d’amorcer la construction de son usine d’hydrométallurgie (« Hub ») au Québec.
Sur la photo, de g. à dr., Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Couture, président et chef de la direction de Recyclage Lithion inc., et Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie et de l’Innovation et ministre responsable du Développement économique régional.
Principaux points d’entretien des véhicules électriques
Les véhicules électriques ont aussi besoin d’entretien, il va de soi. L’élément principal est la batterie, l’élément le plus dispendieux des VÉ. Elle a une plage de fonctionnement idéale ; il est préférable de ne pas conduire le VÉ pendant les périodes autres que cette plage idéale. Aussi, s’assurer que le système de refroidissement est adéquat et le remplacement du liquide doit se faire tel qu’indiqué par le manufacturier. Quant à la charge, l’idéal est au maximum de 80 à 90%. Les manufacturiers recommandent également d’utiliser le chargeur d’origine fourni avec le VÉ. Surtout, il est important que l’entretien et les réparations soient effectué.es par des mécanicien.nes et des centres de service certifiés.
La photo montre une formation présentée à de futur.es mécanicien.nes de VÉ.
Notons que l’arrivée des VÉ modifie sensiblement l’exercice de certains métiers. Les électriciens doivent apprendre à installer des bornes de recharge, parfois suffisamment puissante pour qu’on ait à changer aussi le panneau de distribution des résidences. De nouvelles installations sont aussi nécessaires pour le réseau public de recharge. Les travaux des organismes de transport en commun de personnes et d’écoliers changent sérieusement la donne dans les ateliers d’entretien et de réparation, tout comme les ateliers de réparation et d’entretien de véhicules privés. Évidemment, les développeurs d’applications dédiées ont déjà eu leur part du gâteau.
Bref, l’arrivée du VÉ, gros ou petit, change les habitudes. Les distributeurs de produits pétroliers en feront bientôt d’ailleurs les frais.
Borne de recharge à deux pistolets : une fausse bonne idée ?
La question d’une lectrice : existe-t-il des bornes de recharge à deux pistolets pour résidence?
Un distributeur de bornes a répondu : les bornes à deux pistolets sont généralement la panache des versions commerciales… sauf pour une seule compagnie qui vend ces bornes doubles au prix de trois !
Une borne double résidentielle a des inconvénients :
- Si une réparation est nécessaire, on perd l’usage des deux bornes le temps de la réparation (voir le transport) ;
- Les deux pistolets viennent du même boitier, obligeant deux espaces de stationnement à proximité l’un de l’autre ;
- Le boitier est énorme… voir la grosseur d’un dossier de chaise.
Il ne semble donc pas y avoir d’économie à réaliser avec une borne à deux pistolets… pour l’instant. L’ingéniosité des manufacturiers pourrait peut-être voir les choses différemment éventuellement.
Mise à jour du cahier explicatif du Code par la RBQ – section 86, Systèmes de recharge de VÉ
La Régie du bâtiment du Québec a procédé à une autre mise à jour de son cahier explicatif de l’édition 2018 du Code de construction du Québec, Chapitre V – Électricité. Cette fois, la modification concerne l’article 86-300 touchant les systèmes de recharge de véhicules électriques. On peut se procurer gratuitement le cahier explicatif, qui contient également les trois autres modifications apportées depuis sa publication, en 2018. La page 2 du document cite les quatre modifications apportées et à quelles pages du document. Pour voir le cahier et le télécharger si désiré, cliquer ici.
Première livraison d’une motoneige électrique
L’entreprise québécoise Taiga a livré ses premières motoneiges électriques en mars, le modèle Nomad 2022, à des clients des États-Unis. Leur autonomie est de 100 km.
« La mise en marché de nos motoneiges Nomad constitue la réalisation d’un rêve auquel nous travaillons depuis sept ans, dans le but de fournir aux motoneigistes un véhicule électrique qui ne fait aucun compromis côté performance, tout en préservant l’environnement », a déclaré Sam Bruneau, chef de la direction de Taiga.
Augmentation marquée du nombre de VÉ sur les routes du Canada
Les derniers chiffres de Statistique Canada sont pour le troisième trimestre de 2021, les plus encourageants pour le monde du VÉ. Malgré la baisse du nombre total d’immatriculations de véhicules automobiles neufs, le nombre d’immatriculations de véhicules à émission zéro (VEZ) neufs a augmenté de 38,5 % par rapport au troisième trimestre de 2020 – total de 65 000. Au sein de ce groupe, le nombre d’immatriculations de véhicules hybrides rechargeables neufs a augmenté de 72,8 %, et le nombre d’immatriculations de véhicules électriques à batterie neufs a augmenté de 25,7 %. Le nombre d’immatriculations de VEZ neufs représentait 5,4 % de l’ensemble des immatriculations de véhicules neufs au troisième trimestre de 2021.
À l’inverse, le nombre de nouvelles immatriculations de véhicules à moteur à combustion interne traditionnel a reculé; les véhicules à essence (-15,9 %) et les véhicules à moteur diésel (-26,1 %). En revanche, le nombre d’immatriculations de véhicules hybrides électriques neufs (non rechargeables) a augmenté de 61,7 % par rapport au troisième trimestre de 2020.
Ces augmentations de VEZ valent pour toutes les provinces.
Au 31 décembre 2021, le Québec comptait près de 130 000 VÉ, soit un peu plus de 45% du parc canadien de VÉ. Particulier comme situation puisque le Québec a l’électricité la moins dispendieuse en Amérique du Nord, mais que le prix des produits pétroliers augmente régulièrement, souvent en particulier avant les longues fins de semaine de congé et les vacances.
Au Québec, la surprise du dernier budget a été de constater que le gouvernement a choisi de réduire l’aide financière liée au programme Roulez vert. L’aide pour les véhicules neufs entièrement électriques est passée de 8 000$ à 7 000$ ; les véhicules usagés entièrement électriques voient l’aide réduite de 500$, à 3 500$. Les grands perdants sont les véhicules hybrides rechargeables neufs, pour lesquels l’aide est réduite de 3 000$, à 5 000$. Quant aux bornes de recharge, l’aide qui leur est allouée est de 600$.
Au Fédéral, la subvention pouvant atteindre 5000 $ à l’achat ou à la location à long terme de voitures électriques, d’hybrides électriques rechargeables et à pile d’hydrogène a été reconduite pour trois ans lors du dépôt du dernier budget, le 7 avril.
Pallier au manque d’infrastructure de recharge de VÉ
La recharge de VÉ peut poser de grands défis lors d’évènements de grande envergure, où se rendent des centaines, voire des milliers de véhicules électriques. Les infrastructures de recharge peuvent parfois être insuffisantes ou inexistantes. En France, la station mobile Drop’n Plug a résolu le problème. Le magazine Automobile Propre a publié un article à cet effet.
Le câblage pour les VÉ sera fabriqué à Montréal pour toute l’Amérique
ProEV ouvrira une usine et un centre d’ingénierie à Montréal en aout 2022 pour fabriquer le câblage nécessaire à la construction de véhicules électriques commerciaux et industriels, ainsi que pour les véhicules de promenade électriques ou hybrides ; elle prévoit que ce sera le plus important centre du genre en Amérique du Nord. L’entreprise est une filiale de Pomark Electronics, de Pointe-Claire, elle-même propriété de Electrical Components International, détenue par la société d’investissement KPS Capiktal Partners, LP, de New York, une société à capitaux privés.
Du travail de haute technologie à bons salaires, en particulier pour les ingénieurs et techniciens concepteurs. La disponibilité de personnel qualifié est d’ailleurs une des grandes forces du Québec présentement favorisant l’installation de telles entreprises, en plus de l’électricité au plus bas prix possible en Amérique.
Les boitiers de batteries de la camionnette Ford F-150 Lightning seront fabriqués au Canada
Le fournisseur canadien de pièces automobiles Magna International s’associe au constructeur automobile Ford pour construire des boîtiers de batterie en aluminium ultra légers pour la camionnette électrique F-150 Lightning. Cette entente nécessite la construction d’une nouvelle installation de 50 millions de dollars et de 170 000 pieds carrés dans la ville de Chatham, en Ontario.
Pendant ce temps, Stellantis (Chrysler) et LG construiront une usine de batteries dans le sud de l’Ontario, alors que de son côté GM transformera ses usines d’ingersoll et d’Oshawa pour y produire des véhicules électriques, incluant des camions lourds et des camions légers. Il est à souhaiter que GM ait moins de problèmes avec ces véhicules électriques qu’elle a avec sa Chevrolet Bolt.