Contrairement à la croyance populaire, les températures froides rehaussent le rendement des panneaux solaires photovoltaïques. Sihem Ben Hamed, analyste Recherche et Innovation pour le centre de recherche appliquée en matière d’énergies renouvelables Nergica, a brossé un portrait encourageant de la production d’électricité à partir de source solaire, surtout en période hivernale, à l’antenne de Radio-Canada.
Le Québec, qui bénéficie en moyenne de 1 200 heures d’ensoleillement par année – soit davantage que l’Allemagne, leader en matière de production solaire – serait une terre d’accueil prometteuse pour l’extraction d’énergie solaire. En entrevue avec Maude Rivard, Mme Ben Hamed a affirmé que les panneaux solaires « adorent » le froid et offrent un rendement supérieur de 10 à 20 % lors des grands froids constatés en mars à la nouvelle centrale solaire de 16 kW qu’exploite Nergica depuis les derniers mois.
Bien que l’ensoleillement réduit en hiver et l’accumulation de neige nuisent au rendement des panneaux, il existe des stratégies pour contourner ces obstacles. Dans la présente édition du magazine Électricité Plus, l’article L’intégration du solaire photovoltaïque en climat froid aborde justement les travaux de collègues de Nergica, qui étudient le comportement de la centrale solaire en conditions hivernales. (Pour accéder à cet article, cliquer ici.)
Outre le froid, la réflexion des rayons du soleil sur la neige qui atteint les panneaux solaires permet également d’améliorer le rendement de l’installation solaire.
Les experts de Nergica l’affirment : le solaire peut être rentable au Québec, comme ailleurs dans le monde. Notons que la production d’énergie solaire partout dans le monde a connu un bond prodigieux de 50 % en 2016 et que le cout des panneaux solaires a chuté de 80 % entre 2004 et 2014, entre autres en raison de l’industrialisation de sa production et de l’arrivée de la Chine en tant que producteur de la moitié des panneaux vendus, a expliqué Sihem Ben Hamed.
(Pour écouter l’entrevue complète accordée à Radio-Canada, cliquer ici.