Les surplus d’électricité du Québec lui permettent une autre acquisition d’importance : la construction de l’usine de silicium métal d’une capacité de 100 000 tonnes par an. Le silicium métal sert à réaliser des alliages de métal qui entre dans la production de panneaux solaires, de téléviseurs, de téléphones portables, d’ordinateurs et d’avions. Ce sera peut-être le signal de départ de l’appréciation des surplus d’électricité d’Hydro-Québec. L’usine produit le silicium métal dans des fours à arcs électriques qui fonctionnent en permanence, jour et nuit, à l’année.
FerroQuébc sera une filiale de Ferro Atlantica, qui possède déjà 15 usines ailleurs dans le monde. C’est cependant la première usine qu’elle construira, ayant par le passé acquis des usines existantes. La construction doit débuter immédiatement après l’étude d’impact environnemental qui sera réalisée au cours des prochaines semaines. On prévoit la mise en fonction des trois premiers fours en 2017, après quoi on construira les trois autres qui complèteront le projet.
L’électricité en grande quantité, son prix réduit, les congés de taxes municipales, un prêt d’investissement Québec, les crédits d’impôt, l’existence de routes, du chemin de fer et la proximité du fleuve navigable 12 mois par année ont été des incitatifs majeurs pour que la multinationale européenne choisisse cette ville de la Côte-Nord comme résidence en terre d’Amérique.
Pour le gouvernement du Québec et la Ville de Port Cartier, la perspective de la création de plus de 300 emplois bien rémunérés, donc générateurs d’impôt, et surtout la possibilité non mentionnée mais bien réelle de voir les matières premières de la Côte-Nord, le fer et l’aluminium, attirer d’autres industries de nouvelles technologies, ont été des incitatifs d’importance pour consentir ces avantages à la multinationale. Une usine de silicium métal devrait normalement attirer d’autres usines.
La ville située à moins d’une heure de Sept-Îles verra sa population de près de 7 000 citoyens augmenter sensiblement, car 300 emplois directs signifient en général autant d’emplois indirects, donc l’arrivée d’une quantité importante de nouvelles familles. Boom de construction à prévoir.
Ceci aide à comprendre pourquoi le nouveau gouvernement Couillard, par la voix son ministre Pierre Arcand, déclarait récemment qu’il va de l’avant avec l’appel d’offre de 800 MW d’électricité éolienne décrété par le précédent gouvernement et qu’il ne ferme surtout pas la porte à d’éventuels projets dans le même sens, advenant une rentabilité démontrée.
Pour l’industrie électrique, ceci signifie de nombreux emplois pour des électriciens et techniciens, mais aussi l’arrivée d’un grand consommateur d’équipements électriques, un client majeur principalement pour les distributeurs en gros qui ont subi le ralentissement industriel des dernières années.
On peut visionner une vidéo promotionnelle réalisée par FerroAtlantica en cliquant ici