Les énergies renouvelables pourraient-elles en 2024 pallier à la pénurie d’électricité qui s’annonce d’ici 2024? Dans la mise à jour du bilan en énergie d’Hydro-Québec, déposée le 1er novembre à la Régie de l’énergie, les surplus d’électricité pourraient tomber sous le seuil critique recommandé par la Régie dès 2024, a rapporté La Presse. L’Association québécoise des producteurs d’énergie renouvelable (AQPER) s’en inquiète.
Les surplus anticipés passeraient ainsi de 9,8 TWh en 2019 à 2,5 TWh en 2024, selon le tableau présenté au point Équilibre offre-demande en énergie et stratégie. Ils remontent cependant dès 2025 et continuent d’être rehaussés en 2026.
« Les efforts de développement de marchés, et particulièrement l’ajout de charges prévues pour un usage cryptographique associé aux chaînes de blocs, concentrées principalement sur une période de cinq ans à compter de 2020, entraînent une réduction des surplus de 33 TWh sur l’horizon 2019 à 2026, par rapport à l’État d’avancement 2017 du Plan », peut-on lire dans le document.
La direction de l’AQPER craint que la marge de manœuvre de 2,5 TWh soit insuffisante si un nouveau projet d’usine se concrétise. Alors qu’Hydro-Québec assure que tous les projets d’investissements ont été pris en compte dans son calcul, l’AQPER se dit loin d’être rassurée, car la société d’État n’a pas fait la liste de ces projets en cours d’implantation.
Quant à la prévision des ventes d’électricité, Hydro-Québec prévoit une croissance de 10 TWh entre 2016 et 2026, soit en hausse de 0,9 TWh par rapport à la croissance prévue l’an passé. Pour le secteur résidentiel, la hausse se chiffrerait à 4 TWh, soit 0,6 % en moyenne par année, tandis que les ventes demeureraient stables pour le secteur industriel – tant les PME (-0,1 %) que les grandes entreprises (0,0 %).
Les réseaux municipaux et l’éclairage public seraient responsables d’une croissance des ventes de 0,5 % en moyenne, par année.
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Et l’énergie marémotrice?
Outre l’énergie solaire et éolienne, l’installation d’hydroliennes au pied des 70 centrales d’Hydro-Québec serait certainement une solution peu couteuse – puisque les équipements du défunt projet de RER Hydro existent toujours – et facile à rentabiliser. Elle ajouterait facilement 50 % à la production actuelle d’électricité. (Pour revoir l’article d’Électricité Plus au sujet du projet RER Hydro, cliquer ici)
Le potentiel plus que prometteur de l’énergie marémotrice continue d’être étudié, notamment en Nouvelle-Écosse, qui a récemment donné le feu vert à un projet du groupe Black Rock Tidal Power, pour tester une hydrolienne de 280 kWh dans la Baie de Fundy. (Pour consulter l’article d’Électricité Plus à ce sujet, cliquer ici.)
Pour consulter la plus récente mise à jour du plan d’approvisionnement 2017-2026 d’Hydro-Québec, cliquer ici.