La société québécoise est beaucoup plus réceptive que les autres populations canadiennes quant à l’éventualité de se procurer un véhicule 100 % électrique lors d’un prochain achat. Un sondage effectué par la firme Environics Research entre le 1er août et le 1er novembre 2016 a révélé que 42 % des Québécois envisagent fortement la possibilité que leur prochain véhicule soit électrique. Un pourcentage nettement supérieur à celui de l’ensemble du Canada, qui se situe à 26 %.
Cette ouverture pour l’acquisition d’un véhicule électrique est déjà plus ancrée dans la société québécoise que dans les autres provinces puisque le sondage a démontré que les propriétaires québécois de véhicules électriques, branchables ou hybrides (7 %) étaient plus nombreux que leurs homologues canadiens (4 %). Cette même tendance se reflète en ce qui concerne les véhicules à essence ou à diesel puisque 80 % des Canadiens en possèdent un tandis que cette proportion descend à 75 % du côté des Québécois.
Toutefois, cette différence entre la mentalité québécoise et canadienne ne se situe pas uniquement sur le plan de la possession et de l’intention d’acquisition, mais également dans les obstacles à l’achat d’un véhicule électrique. Le cout d’achat, plus élevé que pour un véhicule à essence, fait hésiter 70 % des conducteurs québécois, comparativement à 62 % pour ceux des autres provinces canadiennes. Toutefois, les répondants québécois ont été plus nombreux que leurs homologues canadiens à être intéressés par une subvention à l’achat d’un véhicule électrique
Par contre, les Canadiens des autres provinces voient davantage les limites des infrastructures de recharge comme un obstacle que les conducteurs québécois, 52 % contre 43 %. Un résultat qui n’a rien de surprenant lorsqu’on considère que le Québec est l’un des territoires les mieux pourvus en bornes électriques.
Lors de ce sondage, seulement 32 % des répondants québécois ont estimé que le climat froid du Québec pouvait être un obstacle aux véhicules électriques. Pour leur part, la moitié des répondants canadiens ont placé le manque d’autonomie des véhicules électriques comme un frein pour son achat.
Une tendance lourde est toutefois ressortie de ce sondage; les populations urbaines (72 %) envisagent beaucoup plus sérieusement l’acquisition d’un véhicule électrique que les populations rurales (17 %).
À la lumière des résultats de son sondage, la firme Environics Research a constaté que l’éducation des Canadiens sur les conséquences positives de l’achat d’un véhicule électrique devrait être renforcée puisqu’ils sont nombreux à ne pas les connaitre suffisamment.
n.d.l.r : La photo utilisée pour illustrer ce texte provient du site Internet.