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Ville de Québec

Percées solaires

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Ouverture du Québec à l’énergie solaire
Une première formation en énergie solaire
Naissance de CAPsolar
Énergie solaire Québec au Salon du véhicule électrique et hybride de Montréal

Ouverture du Québec à l’énergie solaire

Ferme solaireLe gouvernement du Québec franchit un premier pas sérieux en énergie solaire. Ses expériences avec ses centrales solaires de La Prairie et Varennes, ainsi que son microréseau à Lac-Mégantic semblent être concluantes. Le gouvernement du Québec propose un projet de règlement pour réserver un bloc d’électricité de 300 mégawatts (MW) de source solaire photovoltaïque. Il sera publié dans la Gazette officielle du Québec durant 45 jours afin de permettre aux personnes et aux organismes de faire des commentaires sur la proposition. Ces derniers seront considérés dans l’élaboration du règlement qui sera édicté par le gouvernement.

Selon le projet de règlement proposé, Hydro-Québec pourra procéder à des appels d’offres d’un total de 300 MW, exclusivement dans ce secteur. Le premier pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année 2024. L’approche envisagée pour cette première phase de déploiement impliquerait la mise sur pied de plusieurs petits parcs solaires de quelques mégawatts, qui pourraient être directement raccordés au réseau de distribution d’Hydro-Québec. Cette approche viendrait créer de multiples occasions d’affaires pour les entreprises et les communautés dans toutes les régions du Québec.

Viendront probablement par la suite des programmes pour l’installation de systèmes solaires photovoltaïques sur les immeubles industriels, commerciaux et institutionnels. La Ville de Québec vit l’expérience depuis plus de 12 ans avec son installation sur l’édifice F.-X.-Drolet, dont Électricité Plus a parlé dans sa toute première édition en version électronique, en février 2012. Cette Ville possède plus de 650 édifices, dont plusieurs de grande superficie, comme les arénas, donc pourrait éventuellement soulager la pression sur les réseaux d’Hydro-Québec qui approchent de leur maximum de capacité de production.

Quant au secteur résidentiel, Québec et Hydro-Québec devront changer leur vision pour rendre les installations solaires plus intéressantes. La puissance acceptée est pour l’instant beaucoup trop faible, alors que de nombreuses personnes sont intéressées à produire leur propre électricité et vendre leurs surplus à leur producteur, soit Hydro-Québec et la dizaine d’autres producteurs du Québec, des coopératives et des municipalités.

Une première formation en énergie solaire

Bernard CyrL’Institut Électricité Plus a présenté sa première formation intitulée L’énergie solaire au service de l’industrie et des institutions à Montréal, la semaine dernière, soit le 9 avril. L’article Les bases de l’énergie solaire publié dans la présente édition du magazine en fait état. Il s’agissait d’une journée de première prise de contact avec cette technologie.

D’autres formations plus poussées sont déjà présentées au Québec. Rematek Énergie, de Montréal, accueille les formations pour professionnel.le.s de l’électricité, formations de cinq jours élaborées et présentées par Stardust Solar, entreprise de Burnaby, en Colombie-Britannique. L’entreprise est d’ailleurs active dans 17 villes du Canada. La prochaine formation commence samedi de cette semaine, 20 avril.

D’autre fournisseurs de matériel et de services en énergie solaire offrent aussi des formations, comme Volts Énergies, de Laval, qui se spécialise dans le secteur hors-réseau, comme les pourvoiries, les chalets et les entreprises en régions ressources.

Naissance de CAPsolar

CAPsolarLe ministre Pierre Fitzgibbon a contribué au succès du lancement de la jeune entreprise montréalaise issue d’un projet pour l’Université Concordia de fabrication des panneaux solaires flexibles sur mesure pour l’industrie de la mobilité électrique.

Le ministre a assisté à la coupe du ruban symbolique par le fondateur et président de l’entreprise, Samy Benhamza. Le groupe d’inauguration était complété par le député de l’Acadie, M. André Morin, ainsi que de la mairesse de l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville, Mme Émilie Thuillier.

Énergie solaire Québec au Salon du véhicule électrique et hybride de Montréal

Énergie Solaire QuébecL’association faisant la promotion de l’énergie solaire au Québec sera présente une fois de plus à ce salon par l’exposition de produits et services de ses membres ainsi que par des conférences dont il est question dans l’article Expositions et salons publié dans la présente édition. Patrick Goulet, le Grand Missionnaire bénévole  de l’énergie solaire au Québec sera d’ailleurs l’un des conférenciers, en compagnie d’Yves Poissant, de Canmet Énergie, et de Bernard Cyr, de BC Énergie.

Il s’agit d’une occasion privilégiée pour s’informer des éléments de base de l’énergie solaire.

Les bases de l’énergie solaire Première formation offerte par l’Institut Électricité Plus

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Présentée pour la première fois par l’Institut Électricité Plus, l’énergie solaire a attiré une trentaine de personnes à Montréal, le 9 avril. L’ingénieur Bernard Cyr a présenté un ensemble d’informations permettant aux participant.e.s d’avoir un survol sur ce qu’est l’énergie solaire au Québec et dans le monde. Le tout était complété par la présence de deux fournisseurs de matériel et d’équipements, Rematek Énergie et Volts Énergies.

Formation L'énergie solaireFormation conçue principalement à l’intention de l’industrie et des institutions, celles-ci ont bien répondu à l’invitation en délégant certain.e.s de leurs professionnel.le.s de l’électricité. La satisfaction a été au rendez-vous, tant par la présentation du formateur que par le cartable d’information qui, en fait, contenait davantage d’information que celle présentée verbalement. Surtout, toutes et tous ont pu poser leurs questions  et ont donc pu prendre un premier contact solide avec cette énergie d’avenir.

La récente annonce du gouvernement dévoilant son intention de proposer un projet de règlement pour réserver un bloc d’électricité de 300 mégawatts (MW) de source solaire photovoltaïque déclenche l’élaboration de projets tant par les industries que par les institutions.  Le projet sera publié dans la Gazette officielle du Québec durant 45 jours afin de permettre aux personnes et aux organismes de faire des commentaires sur la proposition. Ces derniers seront considérés dans l’élaboration du règlement qui sera édicté par le gouvernement.

Rappelons que l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur l’édifice F.-X.-Drolet de la Ville de Québec a fait l’objet d’un article dans la toute première édition du magazine Électricité Plus dans sa version web, le 1er février 2012. Cette expérience vécue par la Ville donne l’exemple des possibilités, elle qui possède quelque 650 édifices dont la majorité pourrait accueillir pareilles installations.

Plus récemment, la bibliothèque de Varennes, sur la rive-sud de Montréal, est devenue le premier bâtiment à consommation énergétique net zéro au Québec avec production énergétique solaire. Son toit est couvert à 95% de panneaux solaires, soit 425 panneaux photovoltaïques. Différentes autres technologies ont aussi été adoptées pour contribuer au bilan le plus écoénergétique de tous les édifices publics au Québec. Pour en savoir davantage, cliquer ici.

Suite aux expériences de l’édifice F.-X.-Drolet de la Ville de Québec et de la bibliothèque de Varennes, le tout suivi du projet en développement concernant 300 MW d’énergie solaire, il y a fort à parier que plusieurs autres villes et institutions emboiteront le pas et équiperont leurs édifices de pareilles installations. Puisque les couts ont drastiquement diminué, nul doute que l’industrie procèdera elle aussi, ne serait-ce que pour démontrer son côté « bon citoyen corporatif »; l’économie en énergie pourrait même devenir un enjeu positif sous peu. D’autre part, le Québec compte désormais une excellente cohorte de consultants et de fournisseurs en énergie solaire, ce qui est un incitatif de classe, surtout lorsqu’on pense aux industries qui sont très exigeantes en matière de qualité des installations électriques.

La formation offerte aux professionnel.le.s de l’électricité par l’Institut Électricité Plus sera aussi présentée à un groupe d’enseignants en électricité d’un Centre de formation professionnelle d’ici quelques semaines. Déjà, quelques enseignants de niveau cégep ont assisté à la formation du 9 avril.

L’exemple de la Californie

La Californie est devenue en mai 2018 le premier État étatsunien à exiger des panneaux solaires sur tous ses nouveaux bâtiments résidentiels, dans le cadre de ses efforts pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Cet État en a rajouté une couche en décembre 2021 en réformant son Code de la construction qui impose dorénavant aux nouveaux bâtiments commerciaux d’être équipés, non seulement d’une installation photovoltaïque, mais aussi d’une batterie de stockage.

Le Québec entreprend une route intéressante et ses liens amicaux et écologiques forts avec la Californie pourraient l’aider à recueillir des informations de grande valeur à la fois sur les installations, sur le genre de loi ainsi que de code à adopter pour accélérer le développement de cette technologie chez nous.

Une centrale triénergie pour chauffer, climatiser et alimenter en électricité l’Hôpital Enfant-Jésus

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La Ville de Québec propose au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval de lui fournir de la vapeur provenant de la récupération de matières organiques pour chauffer, climatiser et alimenter en électricité l’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ).

Le projet prévoit l’amélioration de l’incinérateur de la Ville de Québec, l’installation d’une conduite souterraine de 2,2 kilomètres pour transporter la vapeur produite en surplus vers une centrale de triénergie à construire sur le site de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. La triénergie permet de produire et de valoriser simultanément de l’énergie électrique, de l’énergie mécanique et de l’énergie thermique.

La vapeur excédentaire produite à l’incinérateur à partir des déchets organiques de la municipalité sera transformée en énergie pour répondre aux besoins de l’hôpital. Selon les études, elle comblera 100 % de ses besoins en vapeur, ainsi que 98 % du chauffage, 95 % de la climatisation et 18 % de l’électricité dont l’HEJ a besoin pour fonctionner. En cas de panne majeure des installations, la centrale énergétique actuelle de l’hôpital assurera la relève.

La Ville de Québec demeure responsable de l’exploitation et de l’entretien de l’incinérateur et des conduites installées pour alimenter la centrale de triénergie en vapeur. Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval exploitera et entretiendra à ses frais la centrale et deviendra un client prioritaire pour l’achat de vapeur produite par l’incinérateur de la Ville de Québec.

Un investissement de 41 millions

Le projet est estimé à 41 millions de dollars et serait financé par les trois paliers de gouvernements. La plus large part, soit 16 millions, serait assumée par Ottawa via son programme des infrastructures vertes. Le programme provincial d’électrification des transports et des changements climatiques fournirait 13 millions et la Ville de Québec 11 millions. À ce jour, seule la contribution de la municipalité est assurée, les gouvernements provincial et fédéral étudiant toujours le dossier.

La Ville de Québec estime que son investissement se financera en quatre ans grâce aux couts évités pour le traitement de l’eau potable (équivalent à 60 millions de litres d’eau qui n’auront pas besoin de traitement), les frais de pompage et les redevances. Des économies évaluées à deux millions par année pour l’HEJ et un million pour la Québec. La Ville admet que la période de rentabilité sera plus longue si les demandes de subventions gouvernementales sont refusées.

Par la suite, les bénéfices seront partagés équitablement entre la Ville de Québec et le CHU, selon une formule à établir

Moins de GES et de pollution

Hôpital de l’Enfant-JésusGrâce à ce partenariat avec la Ville de Québec, l’HEJ devient le seul site hospitalier presque entièrement carbone neutre au Québec. Outre les d’économies pour le traitement de l’eau potable, le projet permettra de réduire de 95 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) de l’établissement, soit 10 000 tonnes CO2, ce qui entrainera une amélioration de la qualité de l’air autour de l’établissement. L’HEJ devrait aussi réduire sa consommation d’eau potable de 60 millions de litres par année, l’équivalent de 2000 piscines hors terre de 18 pieds.

De plus, en réduisant la quantité de résidus organiques acheminés à l’incinérateur de la Ville de Québec, la Ville estime qu’elle diminuer les heures d’opération d’environ 30 %, ce qui réduira la pollution atmosphérique.

La Ville de Québec investira également dans la création et le développement d’un nouveau secteur industriel, le Projet de zone d’innovation du Littoral Est, afin de maximiser l’usage de la vapeur générée par l’incinérateur.

À Montréal, les systèmes de chauffage et de climatisation de la TOHU et du Cirque du Soleil, sont également alimentés grâce à la captation et la biométhanisation des gaz produits par la dégradation des déchets enfouis au Complexe environnemental Saint-Michel. Ce projet produit suffisamment d’électricité pour que les surplus générés par la trigénération soient vendus à Hydro-Québec 0,10 $ le kWh.