Présentée pour la première fois par l’Institut Électricité Plus, l’énergie solaire a attiré une trentaine de personnes à Montréal, le 9 avril. L’ingénieur Bernard Cyr a présenté un ensemble d’informations permettant aux participant.e.s d’avoir un survol sur ce qu’est l’énergie solaire au Québec et dans le monde. Le tout était complété par la présence de deux fournisseurs de matériel et d’équipements, Rematek Énergie et Volts Énergies.
Formation conçue principalement à l’intention de l’industrie et des institutions, celles-ci ont bien répondu à l’invitation en délégant certain.e.s de leurs professionnel.le.s de l’électricité. La satisfaction a été au rendez-vous, tant par la présentation du formateur que par le cartable d’information qui, en fait, contenait davantage d’information que celle présentée verbalement. Surtout, toutes et tous ont pu poser leurs questions et ont donc pu prendre un premier contact solide avec cette énergie d’avenir.
La récente annonce du gouvernement dévoilant son intention de proposer un projet de règlement pour réserver un bloc d’électricité de 300 mégawatts (MW) de source solaire photovoltaïque déclenche l’élaboration de projets tant par les industries que par les institutions. Le projet sera publié dans la Gazette officielle du Québec durant 45 jours afin de permettre aux personnes et aux organismes de faire des commentaires sur la proposition. Ces derniers seront considérés dans l’élaboration du règlement qui sera édicté par le gouvernement.
Rappelons que l’installation de panneaux solaires photovoltaïques sur l’édifice F.-X.-Drolet de la Ville de Québec a fait l’objet d’un article dans la toute première édition du magazine Électricité Plus dans sa version web, le 1er février 2012. Cette expérience vécue par la Ville donne l’exemple des possibilités, elle qui possède quelque 650 édifices dont la majorité pourrait accueillir pareilles installations.
Plus récemment, la bibliothèque de Varennes, sur la rive-sud de Montréal, est devenue le premier bâtiment à consommation énergétique net zéro au Québec avec production énergétique solaire. Son toit est couvert à 95% de panneaux solaires, soit 425 panneaux photovoltaïques. Différentes autres technologies ont aussi été adoptées pour contribuer au bilan le plus écoénergétique de tous les édifices publics au Québec. Pour en savoir davantage, cliquer ici.
Suite aux expériences de l’édifice F.-X.-Drolet de la Ville de Québec et de la bibliothèque de Varennes, le tout suivi du projet en développement concernant 300 MW d’énergie solaire, il y a fort à parier que plusieurs autres villes et institutions emboiteront le pas et équiperont leurs édifices de pareilles installations. Puisque les couts ont drastiquement diminué, nul doute que l’industrie procèdera elle aussi, ne serait-ce que pour démontrer son côté « bon citoyen corporatif »; l’économie en énergie pourrait même devenir un enjeu positif sous peu. D’autre part, le Québec compte désormais une excellente cohorte de consultants et de fournisseurs en énergie solaire, ce qui est un incitatif de classe, surtout lorsqu’on pense aux industries qui sont très exigeantes en matière de qualité des installations électriques.
La formation offerte aux professionnel.le.s de l’électricité par l’Institut Électricité Plus sera aussi présentée à un groupe d’enseignants en électricité d’un Centre de formation professionnelle d’ici quelques semaines. Déjà, quelques enseignants de niveau cégep ont assisté à la formation du 9 avril.
L’exemple de la Californie
La Californie est devenue en mai 2018 le premier État étatsunien à exiger des panneaux solaires sur tous ses nouveaux bâtiments résidentiels, dans le cadre de ses efforts pour faire baisser les émissions de gaz à effet de serre. Cet État en a rajouté une couche en décembre 2021 en réformant son Code de la construction qui impose dorénavant aux nouveaux bâtiments commerciaux d’être équipés, non seulement d’une installation photovoltaïque, mais aussi d’une batterie de stockage.
Le Québec entreprend une route intéressante et ses liens amicaux et écologiques forts avec la Californie pourraient l’aider à recueillir des informations de grande valeur à la fois sur les installations, sur le genre de loi ainsi que de code à adopter pour accélérer le développement de cette technologie chez nous.