Épidémie de vols de cuivre cet été en Mauricie, vols d’électricité ou vols d’outils et d’équipements, Hydro-Québec est aux prises avec ces types de larcins d’année en année. Au cours des huit premiers de mois de 2018, la société d’État dénombre 98 dossiers de vols, dont la valeur est estimée à plus de 150 000 $, a révélé récemment La Presse canadienne. La société d’État se préoccupe maintenant d’une augmentation du vol d’électricité de la part du marché noir du cannabis, dont les contrebandiers voudront à tout prix diminuer les couts de production, avec la légalisation de cette drogue, rapporte Radio-Canada.
Les métaux, dont le cuivre, constituent encore les matériaux les plus prisés des voleurs. Selon une demande d’accès à l’information de La Presse canadienne, près de 90 000 $ de métaux, 42 000 $ d’outils et d’équipements ainsi que 12 500 $ d’équipements informatiques ont été cambriolés dans les installations d’Hydro-Québec, entre janvier et aout. (Pour trouver cet article relayé par Radio-Canada, cliquer ici.)
Par ailleurs, un reportage de TVA Nouvelles au mois de juillet faisait le constat d’une vague de vols de cuivre en Mauricie. Les postes électriques, dont celui de Nicolet, à Sainte-Eulalie, avaient été particulièrement ciblés ainsi que les mises à la terre à l’intérieur de ceux-ci. Hydro-Québec avait mis en garde les délinquants qu’ils courent un risque d’électrisation ou de choc. Également, le retrait des mises à la terre entraîne nécessairement un impact direct sur le réseau. (Pour consulter ce reportage, cliquer ici.)
La Presse Canadienne rapporte qu’Hydro-Québec choisit de plus en plus des métaux comme l’acier, ayant une moins grande valeur de revente pour ses mises à la terre, stratégie visant à décourager les voleurs de cuivre.
Vol d’énergie, serres illégales et cryptomonnaies
Concernant la lutte au vol d’électricité, un récent reportage de Radio-Canada mentionnait qu’une escouade de 25 inspecteurs chez Hydro-Québec est responsable d’enquêter sur ce type de vol. Un projet-pilote réalisé dans les Laurentides en 2017 a mené à localiser 101 sites de vols, dont 37 serres de production de cannabis. L’analyse de données a permis de coincer les malfaiteurs, en raison des installations non conformes qui créent une instabilité dans le réseau.
(Pour lire l’article complet de Radio-Canada, cliquer ici.)
Toujours selon Radio-Canada, le vol d’énergie couterait à Hydro-Québec de 22 à 75 M$ par année. En 2017, 408 dossiers de vol d’électricité ont été découverts. Ces cas élucidés ont permis à la société d’État de récupérer 745 000 $ et 316 000 $ en taxes. En plus d’avoir les producteurs illégaux de cannabis dans sa mire, elle surveille l’industrie de la cryptomonnaie, qui pourrait être tentée d’économiser des couts en volant de l’énergie.
Bien que le vol de métaux et d’électricité demeure une problématique, il semble qu’il y ait une baisse de la valeur des vols chaque année. En 2017, les vols d’équipements et de matériaux chez Hydro-Québec ont atteint 1,3 M$ tandis qu’ils étaient de 3,9 M$ en 2016. En 2018, si ce rythme de croisière se poursuit, les pertes financières devraient se chiffrer en deçà de 250 000 $.
Ces délinquants, en plus de risquer leur vie, s’exposent à des sanctions pouvant aller d’une amende, dont le montant peut varier, à une peine d’emprisonnement de deux à dix ans, si des accusations criminelles sont portées.