Alors que 158 autobus hybrides biodiésel-électriques font actuellement partie de la flotte montréalaise, la Société de transport de Montréal (STM) accueillera 300 véhicules de plus dans ses garages d’ici 2020. Ainsi, les autobus hybrides représenteront 20 % du parc automobile de la STM dans deux ans.
La Ville de Montréal et le gouvernement du Québec ont annoncé, au début janvier, le lancement d’un appel d’offres pour l’acquisition de ces bus hybrides, qui feront passer le parc d’autobus de 1807 à 2107 véhicules.
Notons par ailleurs que ces autobus permettent d’économiser jusqu’à 30 % de carburant et de réduction de dioxyde de carbone (CO2).
« Il est indéniable que cela aura des effets positifs sur le service, car 300 bus représentent environ 15 % du parc actuel. Concrètement, cela veut dire plus de fréquence et de confort pour notre clientèle et une accélération marquée de notre plan stratégique organisationnel 2025 », a indiqué Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM.
L’achat de ces autobus sera financé avec l’aide du gouvernement du Québec ainsi que, possiblement, du gouvernement fédéral. Pour économiser des couts, l’appel d’offres se déroulera dans le cadre d’un achat groupé conjointement avec d’autres sociétés de transport.
L’ajout d’autobus nécessitera également l’embauche de 600 chauffeurs, mais également de main-d’œuvre qualifiée, dont des mécaniciens, électriciens, et machinistes.
Les bus électriques en attente
Cette annonce a bien sûr réjoui la mairesse Valérie Plante, qui avait fait de l’ajout d’autobus à Montréal un enjeu prioritaire de sa campagne électorale. Par contre, l’opposition officielle croit que Montréal a manqué le bateau en commandant des autobus hybride, « technologie transitoire qui risque d’être dépassée au moment de la livraison des véhicules en 2020, alors que tous s’entendent pour dire que l’avenir est aux autobus 100 % électriques », indique-t-on dans un communiqué.
D’ailleurs, la STM teste présentement trois autobus 100 % électriques sur la ligne 36-Monk dans le cadre du projet Cité Mobilité, en complicité avec Volvo et Nova Bus, et elle a commandé 40 nouveaux bus électriques qui s’ajouteront à la flotte dans les prochaines années.
« D’ici là, la technologie 100% électrique aura fait des progrès énormes. On se retrouve à investir des sommes considérables pour des véhicules hybrides, alors qu’on aurait pu se garder l’option d’accroître notre flotte d’autobus 100% électriques et remplir nos engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est une occasion manquée pour Montréal », a dénoncé Alan DeSousa, porte-parole de l’opposition en matière de transport collectif.
Sur la photo d’introduction, on aperçoit la mairesse Valérie Plante (au micro), en compagnie de Christine St-Pierre, ministre, Philippe Schnobb, président du conseil d’administration de la STM, Martin Coiteux, ministre responsable de la région de Montréal, et André Fortin, ministre des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports.
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