La Mirai de Toyota, son véhicule électrique à pile à combustible signature, roulera au Québec dans le cadre d’un projet-pilote en partenariat avec les ministères de l’Énergie, de l’Environnement et des Transports. Dans sa stratégie, Toyota profite ainsi de l’engouement des Québécois pour les véhicules roulant à l’énergie propre et du réseau de production hydroélectrique d’Hydro-Québec pour lancer sa Mirai – qui signifie avenir, en japonais – offerte à l’usage commercial dans la Capitale-Nationale.
« L’arrivée de la Mirai au Québec concorde parfaitement avec l’adoption en décembre de la norme Véhicule zéro émission qui vise à augmenter le nombre de voitures électriques sur les routes du Québec, a mis en contexte Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. Cette norme permettra d’avoir accès à un grand éventail de véhicules électriques ou hybrides branchables. »
Les visiteurs du Salon de l’auto de Montréal ont eu l’occasion d’en faire l’essai, en primeur, dans les rues du centre-ville. Le véhicule devrait être mis en vente au courant de l’année 2018, bien qu’aucune date n’ait été confirmée.
Pour l’instant, seulement deux stations de ravitaillement à l’hydrogène existent au Québec, rapporte Le Journal de Montréal, dont l’une à l’Institut de recherche sur l’hydrogène à l’Université du Québec à Trois-Rivières et une au centre administratif de Toyota à Brossard. (Pour consulter l’article du Journal de Montréal, cliquer ici) Toyota prévoit coordonner avec les ministères impliqués l’installation des infrastructures de ravitaillement appropriées.
Autonomie et résistance au climat froid
Pour démontrer sa supériorité face au véhicule électrique traditionnel, la Mirai mise sur son autonomie de 500 km, la rapidité – en cinq minutes – de son ravitaillement, deux avantages comparables au véhicule à essence, et à la fiabilité du moteur dans un climat nordique. Rappelons que l’hydrogène du réservoir et l’oxygène de la pile se mixent dans l’air pour produire de l’électricité et de l’eau, qui s’écoule par le tuyau d’échappement – seule et unique émission produite par ce véhicule.
Pour Hydro-Québec, l’arrivée de la Mirai aura sûrement des impacts positifs sur ses ventes d’électricité. « Bien entendu, la Mirai doit disposer d’une source d’hydrogène. Or, puisque Hydro-Québec est le quatrième plus important producteur d’hydroélectricité propre au monde, l’hydrogène alimentant la Mirai sera produit à partir de sources qui seront elles aussi remarquablement propres », écrit Toyota, dans un communiqué.
L’entrée en scène au Québec de la Mirai arrive alors que l’État de la Californie vient d’atteindre un nouveau sommet des ventes de la voiture à l’hydrogène – avec 3000 Toyota Mirai vendues. Mentionnons que l’état américain bénéficie toutefois de 31 stations de ravitaillement à l’hydrogène et d’autres devraient s’ajouter en cours d’année.
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