Le Journal de Montréal a publié un article incendiaire contre la CNESST, sous la plume de Jean-Nicolas Blanchet, le 20 juin dernier, l’accusant de manquer de transparence.
Le journaliste mentionne n’avoir pas reçu les informations qu’il a demandées et que :
La CNESST ajoute que la loi sur l’accès à l’information porte que sur les documents dont la communication ne requiert ni calcul, ni comparaison de renseignements. C’est vrai, ce sont plutôt les relations médias qui peuvent nous faire des calculs pour nous fournir des informations, mais les relations médias ont transféré notre question au service d’accès à l’information. La réponse, nous ne l’aurons pas, à moins de contester devant la Commission d’accès à l’information et ses délais de plusieurs mois.
Pour accéder à l’article en question, cliquer ici
Cet article est dans la lignée d’un autre, publié le 5 janvier dernier par le Journal de Montréal, intitulé Écoeurés par la CSST, les médecins refusent des patients victimes d’accidents de travail. Pour accéder à cet article, cliquer ici
Ces articles font définitivement penser aux travaux de l’émission Enquête de la SRC qui mènent à différentes enquêtes officielles et même à la commission Charbonneau qui change à jamais le visage du Québec. C’est comme si le Journal de Montréal voulait se montrer à la hauteur de l’émission Enquête. Pas évident…
Les articles du Journal sont produits pendant une période où le questionnement et les affirmations sur l’accès à l’information sont à l’ordre du jour en plusieurs lieux :
- Le gouvernement Couillard clame qu’il sera le gouvernement le plus transparent que le Québec ait connu;
- le Fédéral s’emploie à revitaliser l’accès à l’information;
- les 31 mai et 1er juin derniers, le président de la Commission d’accès à l’information et président de l’Association francophone des autorités de protection des données personnelles (AFAPDP), Me Jean Chartier, a participé aux Journées des réseaux institutionnels de la francophonie, à Paris;
- surtout, le Secrétaire général retraité de la FPJQ, Claude Robillard a publié au début de mai son livre-choc La liberté de presse, la liberté de tous, livre qui fait largement état des différents manquements à l’accès à l’information, à de très nombreux niveaux.
Tout ceci alors qu’internet permet tout aussi facilement de désinformer que d’informer. L’arrivée massive de Responsables des communications au cours des dernières années augmente pour sa part considérablement l’agacement de bon nombre de journalistes qui arrivent plus difficilement à obtenir l’heure juste, selon eux. Le bruit qui court est à l’effet que les journalistes doivent davantage chercher ce que cachent les autorités plutôt qu’essayer de savoir si elles disent la vérité. La multiplication des sites internet et des médias dédiés contribue effectivement beaucoup à la diffusion d’une montagne d’information que le commun des mortels a de la difficulté à digérer tant cette quantité est grande et souvent contradictoire.