La première journée du Symposium international des véhicules électriques a été entièrement dédiée au grand public, qui a eu l’accès gratuitement à l’essai de plusieurs véhicules. Tout au long de l’après-midi du 19 juin qui coïncidait avec la fête des Pères, 400 personnes ont testé l’habitacle et la conduite d’une panoplie de voitures garées sur l’Esplanade du Palais des congrès de Montréal.
Près de dix modèles ont été mis à la disposition des visiteurs. Les préférées des participants ont certes été les marques de luxe, mais les modèles abordables ont aussi été prisés par les curieux qui souhaitaient faire des essais routiers. La BMW i3 a été la plus populaire suivie par les Chevrolet Volt et Nissan Leaf, arrivées ex aequo aux 2e et 3e rangs. D’autres modèles ont fait grand bruit, dont l’eGolf de Volkswagen puisque le marché canadien l’attend encore et l’i-MiEV de Mitsubishi, en pénurie ces jours-ci.
La Tesla Model S90 a également suscité l’engouement du public. S’il n’a pas été possible de prendre son volant, les adeptes de la marque ont tout même pu faire un tour à bord du véhicule conduit par un chauffeur de Téo Taxi. Luxueuse et dotée d’un énorme écran tactile qui contrôle l’habitacle, la Tesla S90 a montré toute sa puissance à l’accélération, elle qui est capable d’atteindre 100 km/h en moins de trois secondes.
Les autres voitures à l’essai étaient la Soul EV de Kia et l’Audi A3 e-tron.
Elles roulent sans bruit, ni carburant, les plus accessibles coutent, après subventions gouvernementales, un prix similaire aux voitures conventionnelles et permettent d’effectuer des économies annuelles de près de 2 000 $. La voiture électrique a toutes les qualités pour séduire les conducteurs québécois, selon l’Association des véhicules électriques du Québec (AVÉQ).
Déjà, près de 10 000 véhicules électriques et hybrides rechargeables sillonnent les routes de la province, et le double à l’échelle pancanadienne. Mais certains automobilistes qui songent à se convertir sont encore refroidis par l’autonomie insuffisante des batteries. « La technologie avance, l’argent est investi dans les centres de recherche, note à cet égard Simon-Pierre Rioux, président de l’AVÉQ, en entrevue avec Électricité Plus. L’autonomie va doubler à 320 kilomètres d’ici la fin 2016 et monter de 50 % au-delà de ce chiffre d’ici à deux-trois ans. »
Pour lui, cet aspect ne représentera bientôt plus un frein à l’adoption du véhicule électrique.