Près de 50% des câbles de distribution d’électricité à Montréal sont enfouis, ce qui a nécessité la construction de plus de 27 000 puits d’accès. C’est donc dire que des électricien∙e∙s y travaillent régulièrement. D’autres espaces clos présentent aussi leurs lots de défis.
Le magazine Prévention au travail, édité conjointement par la CNESST et l’IRSST, publiait un article de Maxime Bilodeau intitulé Réduire les risques en espace clos dans sa livraison de mars dernier. Cet article parle des moyens qui occupent le haut de la hiérarchie de réduction du risque des interventions en espace clos. Une de ses observations est qu’il y a eu une cinquantaine de décès en espaces clos de 1998 à 2017; entre 1998 et 2011, ce sont 40 autres décès en espaces clos qui ont été recensés. C’est beaucoup! On y rapporte également que la CNESST estime que 16 000 établissements et 1 000 municipalités gèrent de tels espaces au Québec, totalement ou partiellement fermés, dont des cuves, des puits d’accès et des canalisations.
Une étude a été réalisée par l’IRSST et Polytechnique Montréal sur les moyens de réduction du risque des interventions en espace clos. Le résumé du rapport de cette étude est fort utile et malgré tout très complet.
L’IRSST a publié un document intitulé E.CLOS : Gestion des risques en espace clos, un outil d’analyse et de gestion des risques pour les interventions en espace clos. Cet outil est destiné aux personnes qualifiées en la matière, prend en considération les principaux dangers potentiels et tient compte du contexte normatif et règlementaire du Québec.
Pour sa part, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a publié un document fort intéressant intitulé Procédure de travail en espace clos que travailleurs et travailleuses ayant à oeuvrer dans de tels endroits devraient lire, et même assimiler en entier. On peut accéder gratuitement à ce document en cliquant ici. Bien qu’il ait été rédigé il y a un bon moment déjà, il est plus qu’utile, il est nécessaire.
Rappelons que la CNESST mentionne que dans certaines circonstances, les travailleuses et les travailleurs peuvent refuser de faire une tâche. Dans ces circonstances, la plupart des employeurs se soumettent sans difficulté à la volonté de la personne qui exerce son droit de refus; ils ont compris qu’une personne qui craint d’exécuter telle ou telle tâche risquerait de mal faire son travail et même possiblement de provoquer un accident.