Alain Prud’homme, ex-directeur de l’École des métiers de la construction de Montréal, a été arrêté par les enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC), le 23 janvier, avec trois autres individus ayant été des fournisseurs de service auprès de l’établissement qu’il dirigeait. Les coaccusés auraient été impliqués dans un stratagème de fraude et d’abus de confiance.
L’ex directeur est accusé de fraude de plus de 5 000 $, fabrication de faux documents, emploi d’un document contrefait, fraude envers le gouvernement, commissions secrètes, possession de biens criminellement obtenus et abus de confiance. Deux fournisseurs de l’établissement, l’entrepreneur Enrico Di Paola, à la tête des Constructions Valdi-Tech, et Modesto Abella, président d’Abella Électrique, font face à des accusations de fraude de plus de 5 000 $, de fraude envers le gouvernement, fabrication de faux et commissions secrètes. Le technicien informatique Mathieu Therrien est la quatrième personne interpellée dans le cadre de l’enquête menée en collaboration avec Revenu Québec.
Garage de luxe aux frais des contribuables
Alain Prud’homme aurait fait payer par l’école publique la réalisation de travaux personnels à sa résidence ainsi que chez certaines de ses connaissances. Les contribuables auraient, entre autres, payé pour la construction de son garage, une « batcave » de luxe pour exposer sa Porsche, rapporte La Presse. Cette « salle d’exposition » pour voitures de luxe aurait couté 200 000 $.
Craignant des vérifications internes, Alain Prud’homme produisait plusieurs factures de moins de 10 000 $ et s’organisait pour que l’école paie ses factures avec des chèques de moins de 5 000 $, passant ainsi sous le radar des contrôles administratifs, détaille La Presse. D’autres travaux, aux frais de l’école, auraient été réalisés chez une amie de Prud’homme ainsi qu’au restaurant-bar d’une connaissance.
L’accusé, qui a quitté ses fonctions en 2017, aurait également soumis des factures de 40 000 $ à l’école pour défrayer les couts de matériel de photographie, de systèmes audio et d’appareils culinaires destinés à son usage personnel.
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Selon Le Devoir, une enquête interne sur cette affaire a été déclenchée par la commission scolaire. (Pour lire l’article, cliquer ici).