Rouler à vélo électrique pour visionner un film
Léo Denis Carpentier, autodidacte passionné de cinéma depuis près de 40 ans, a eu l’idée inusitée d’arrimer différentes technologies pour construire un vélo autonome fonctionnant à l’énergie renouvelable pouvant être rechargé en pédalant. L’objectif : s’en servir pour projeter un film sur écran géant. La démonstration a été faite, au printemps, lors du 15e Festival de films pour l’environnement de Saint-Casimir, près de Québec.
« L’idée m’a été inspirée par tout ce qui se fait en électrification des transports depuis quelques années, et j’ai vu à quelques endroits des animations d’images en projection à l’aide de l’électricité générée à partir d’un vélo, notamment à Rome », explique-t-il au bout du fil. Aidé par des entreprises spécialisées, dont IDS Énergie, qui conçoit des systèmes électriques à énergie renouvelable, Léo Denis a fait installer un projecteur DLP de 3 200 lumens au dispositif de moteur-roue muni d’une batterie marine haute performance de 12 V.
Arrimé avec un système de son Bluetooth d’une autonomie de 20 h et d’une tablette iPad pour l’image vidéo, le vélo-projecteur électrique peut se recharger après trois à quatre heures de coups de pédale, à une vitesse de 20 km/h. En complément, il peut se recharger à l’aide d’un panneau solaire de 450 watts. Il estime que la conception du vélo aura pris 50 heures et qu’il vaut désormais entre 5 000 $ et 10 000 $.
Cet été, le vélo électrique sillonnera les camps d’été à vocation écologique au travers le Québec et s’arrêtera à Saint-Raymond à l’événement-bénéfice Forger pour la cause, dans le cadre du projet collectif En marche ainsi qu’à la Foire Écosphère. À l’automne, Léo Denis Carpentier entend approcher les écoles pour organiser des diffusions de court et moyen métrages – et faire bouger les jeunes en les invitant à pédaler pour recharger le vélo projecteur de films.
(NDLR : La vidéo mentionnée dans la légende de la photo n’est pas encore publique, c’est pourquoi nous n’avons pas inséré le lien pour la visionner.)
La Caisse achète plus de parts dans Invenergy Renewables
La participation économique de la Caisse de dépôt et placement du Québec dans l’entreprise de production d’énergie éolienne et solaire de Chicago, Invenergy Renewables, a ainsi augmenté de 25 % à 52,4 % avec un montant investi de 500 M$, rapporte Le Journal de Montréal.
« Le secteur de l’énergie éolienne et solaire est très prometteur pour la Caisse, et cet investissement s’inscrit dans notre stratégie, annoncée l’automne dernier, visant à augmenter notre exposition dans les actifs sobres en carbone », a souligné Rana Ghorayeb, vice-présidente principale, Investissements, Infrastructures, à la Caisse, par voie de communiqué, vantant le savoir-faire de l’entreprise en matière de développement et d’exploitation de projets ainsi que sa capacité d’innover.
La Caisse avait initialement investi dans les parcs éoliens d’Invenergy en 2013. Plus importante société privée nord-américaine du secteur des énergies renouvelables, Invernergy Renewables a développé des projets de plus de 20 000 MW en Amérique, en Europe et en Asie. Au Québec, elle a développé les projets éoliens Des Moulins, Le Plateau et Roncevaux dans Chaudière-Appalaches et en Gaspésie.
(Pour accéder à l’article du Journal de Montréal, cliquer ici)
Hydro-Québec investit de plus en plus dans la biomasse
Les achats d’énergie provenant de la biomasse produite par les entreprises de pâtes et papiers coûteront 212 M$ cette année à Hydro-Québec, a dernièrement dénoncé TVA Nouvelles. Achetée au taux d’environ 11 ¢ le kWh, puis revendue à près de 4 ¢ le kWh à ces mêmes papetières, l’électricité de biomasse engendrera pour la société d’État des dépenses de 130 M$ en 2018.
Cette forme d’énergie est cependant en plein développement, et qui de mieux pour en explorer les bénéfices qu’Hydro-Québec, berceau du secteur de l’énergie au Québec. Cette exploitation d’énergie cumule quelques détracteurs, mais permet de maintenir des emplois en région. Les entreprises qui en produisent et en rachètent à la société d’État bénéficient ainsi du Programme d’achat d’électricité provenant de centrales de cogénération à base de biomasse forestière résiduelle de 50 MW et moins, instauré par le gouvernement en 2011.
Les plus importants producteurs d’électricité de source biomasse forestière sont Tembec (50 MW), Produits forestiers Résolu (46,7 MW) et Domtar (47 MW), alors que les achats d’énergie biomasse ont crû de 104 M$ en 2014 à 212 M$ en 2018, indique encore TVA Nouvelles. (Pour obtenir l’article complet, cliquer ici)
La biomasse forestière est produite à partir de résidus d’arbres, dont le tronc, l’écorce, les branches, les aiguilles, les feuilles et même les racines transformées en biocombustibles, qui lorsque brûlés produisent de l’énergie. Cette revalorisation permet de se débarrasser des résidus de bois à moindre cout et de façon écologique, en les détournant des sites d’enfouissement.
À la fin mai, Industries JPB a annoncé la construction d’une centrale de cogénération de biomasse de 9,75 MW au cout de 67 M$ à Salaberry-de-Valleyfield. L’usine bénéficiera du programme d’achat d’électricité ci-haut mentionné. Selon InfoSuroit, JPB Énergies pourra vendre 78 000 MWh d’électricité annuellement à Hydro-Québec dans le cadre d’un contrat de 25 ans, le nécessaire pour alimenter 5 000 maisons unifamiliales.
(Pour accéder à l’article d’InfoSuroit, cliquer ici)
Comptage d’énergie : rachat de Techem par Partners Group et la Caisse de dépôt
La société de gestion de placements suisse Partners Group, la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Régime de retraite des enseignants de l’Ontario (RREO) ont mis la main sur un joueur mondial du comptage individuel de l’eau et du chauffage, Techem GmbH. L’équipe de direction de Techem fait également partie des acquéreurs. La valeur de l’entreprise frôle les 6,9 G$ CAN.
Techem, dont le siège social est basé en Allemagne, offre des services et des appareils pour le comptage et la facturation de l’énergie et de l’eau à une clientèle de gestionnaires immobiliers et propriétaires résidentiels privés dans plus de 20 pays. La société propose par ailleurs un volet sous-traitance énergétique en agissant comme fournisseur de chauffage, de climatisation, d’énergie et d’éclairage.
Le consortium de Partners Group souhaite soutenir l’expansion de Techem sur les marchés actuels et multiplier son rayonnement international. « Le modèle d’affaires de Techem lui permet de tirer profit de l’urbanisation grandissante et de la demande accrue en matière d’efficacité énergétique dans les habitations, deux tendances de long terme. Avec la solide équipe de direction de Techem, Partners Group et le RREO, nous sommes convaincus que la société continuera sur la voie du succès », a commenté Stéphane Etroy, premier vice-président et chef, Placements privés à la Caisse.
Le potentiel éolien étudié à la lumière des changements climatiques
Avec l’arrivée à échéance des contrats d’achat d’électricité des centrales éoliennes d’ici 2020, une étude de Nergica et d’Ouranos entreprend explorer l’impact des changements climatiques sur le potentiel éolien au cours des prochaines décennies. Étalé sur trois ans, le projet, estimé à plus de 800 000 $, bénéficie d’un financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), InnovÉÉ, Hydro-Québec et du Fonds vert.
Les deux centres de recherche, l’un spécialisé en énergies renouvelables, l’autre en climatologie régionale, allient leur savoir-faire dans le cadre d’un projet de recherche réalisé en partenariat avec Hydro-Québec, Manitoba Hydro, Ontario Power Generation et le Crénéau d’excellence en éolien. Dans ce contexte de fin des contrats d’achat, l’effet des changements climatiques sur les régimes de vent et sur les occurrences de givre doit être considéré pour assurer une planification du rééquipement des éoliennes qui tournent par temps froid.
« Le processus de rééquipement vise à moderniser les éoliennes dans le but d’améliorer l’efficacité et la performance des parcs éoliens, explique Simon-Philippe Breton, chargé de projet recherche et innovation pour Nergica. Ce projet de recherche permettra d’anticiper les changements de production d’énergie éolienne et d’analyser les impacts sur les coûts de production et la rentabilité des parcs éoliens. Ultimement, les différents acteurs de l’industrie pourront faire des choix adaptés à un climat changeant ».
Les opérateurs de réseaux électriques partenaires collaboreront en fournissant leurs données d’observations météorologiques et de production énergétique ainsi que leurs expertises analytiques. L’étude leur permettra d’améliorer et d’accroître la fiabilité de leur planification à long terme de l’énergie éolienne. Le Créneau éolien assurera l’analyse économique et le partage des résultats auprès de l’industrie.
(Pour obtenir la fiche du projet d’Ouranos et de Nergica, cliquer ici)
La maison intelligente pique l’intérêt de la Caisse de dépôt
Le thermostat intelligent, un outil permettant de réduire la consommation d’électricité, a retenu l’attention de la Caisse de dépôt et de placements, qui a participé avec d’autres investisseurs à une nouvelle ronde de financement de la société ecobee ayant amassé 47 M$.
Le capital recueilli par l’inventeur du thermostat intelligent Wi-Fi totalise aujourd’hui plus de 200 M$, ce qui lui permettra de poursuivre son expansion dans le secteur des technologies rendant les maisons plus intelligentes. En 2017, ecobee a révolutionné le marché en introduisant le thermostat ecobee4 avec commande vocale Amazon Alexa intégré puis, en 2018, avec son système d’éclairage intelligent Alexa, ecobee Switch+, auquel s’ajoute la puissance de la voix et de l’intelligence dans chaque pièce.
« Au départ, ecobee était composée de quelques ingénieurs qui s’étaient donné pour mission de proposer une façon de contrôler plus efficacement leur consommation d’énergie domestique. [Ce] financement [nous] permettra continuer de transformer la façon dont le consommateur contrôle sa maison par la mise au point du premier système d’exploitation domestique au monde réunissant l’assistance vocale, une technologie de senseurs de pointe et une IA puissante », a résumé Stuart Lombard, fondateur et chef de la direction d’ecobee.
Thomas Birch, vice-président, Fonds et technologies, à la Caisse a souligné que les thermostats intelligents procurent une façon de réduire les dépenses énergétiques : « Par cet investissement, la Caisse appuie une compagnie novatrice qui utilise l’intelligence artificielle au bénéfice de l’efficacité énergétique. Avec l’émergence que connaît le secteur des maisons connectées, un marché en très forte croissance, l’entreprise est bien positionnée pour poursuivre son expansion internationale ».
Un lieu dédié au génie, de l’idéation à la fabrication
L’Université de Sherbrooke a lancé le début des travaux de construction du futur Studio de création Fondation Huguette et Jean-Louis Fontaine, un bâtiment au cout de 11,8 M$ offert aux étudiants en génie pour stimuler la création de prototypes et de projets entrepreneuriaux.
Situé géographiquement entre la Faculté de génie et l’École de gestion, le nouveau bâtiment affiche clairement sa position idéologique à mi-chemin entre les deux disciplines. Il intégrera un projet d’usine-école pour les procédés brassicoles et pour la distillation, tout en ayant une vocation fab lab, étant ouvert au public et aux entreprises souhaitant faire la conception et la réalisation de prototypes. Avec sa devise « Du rêve à la réalisation », ce studio profitera d’une aire dédiée à l’idéation et à l’exposition du talent étudiant et d’un espace pourvu d’une série d’ateliers permettant de fabriquer à peu près n’importe quoi.
« Depuis longtemps, Jean-Louis et moi voulions soutenir un projet d’envergure. Lorsque nous avons rencontré le doyen, les professeurs et l’Association générale des étudiants de la Faculté de génie, ils nous ont présenté une idée. Un endroit où ils pourraient se retrouver et collaborer pour créer et réaliser leurs prototypes avec tout l’équipement nécessaire et en toute sécurité. Et ainsi passer d’une idée, d’un rêve à la réalisation », a souligné Huguette B. Fontaine, donatrice.
Les fonds éoliens font vivre les organismes à Rivière-du-Loup
La production d’électricité par les parcs éoliens à Rivière-du-Loup alimente en énergie les communautés, mais bénéficie également aux organismes communautaires de la région. En 2018, la MRC a remis 324 000 $ à la communauté par le biais des Fonds éoliens Viger-Denonville de même que Nicolas-Riou et Roncevaux.
Les 12 éoliennes du premier parc éolien et les 65 du deuxième ont financé 15 projets locaux et territoriaux comme ceux de la Fondation de la Maison Desjardins de soins palliatifs du KRTB et de la Maison des jeunes de l’Entre-Jeunes pour des services en travail de rue. « Avec la mise en place de ces fonds, le conseil de la MRC peut soutenir davantage le développement de son territoire et en appuyer financièrement des projets autant économiques, culturels, récréotouristiques que sociaux », a souligné Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, lors de la remise des sommes.
D’une puissance installée de 24,6 MW, le parc éolien communautaire Viger-Denonville, inauguré en 2012, rapporte à la MRC 1 M$ de revenus par année. De son côté, les parcs éoliens communautaires Nicolas-Riou, mis en service en 2017, et Ronceveaux, en 2016, détiennent respectivement une puissance de 224,25 MW et de 74,8 MW. Ils génèrent des bénéfices et redevances de quelque 6,5 M$ et 1,5 M$ par année.
Depuis sept ans, ces fonds éoliens ont versé près d’un demi-million de dollars aux organismes du territoire.
Nergica lance le Rendez-vous sur les microréseaux
Un nouvel évènement réunira les acteurs du Québec et d’ailleurs concernés par la mise en œuvre de microréseaux intelligents et la transition vers les énergies renouvelables, du 12 au 14 septembre, aux Îles-de-la-Madeleine.
Ce tout premier Rendez-vous sur les microréseaux et la transition énergétique des collectivités se veut une plateforme pour tenir des conférences, organiser des visites de terrain, partager des expertises et expériences entre acteurs de l’industrie ainsi que stimuler le maillage d’affaires et les échanges avec la communauté. Il s’agit de l’occasion de dresser un portrait de la situation à ce jour, faire le point sur les avancées réalisées et discuter des défis à relever.
« Le futur énergétique se construit dorénavant sur une vision intégrée qui se tourne vers les énergies renouvelables et vers une production décentralisée qui encourage les initiatives de proximité auprès des collectivités et du citoyen. Le moment est venu de repenser les modes de production, de distribution et de consommation énergétique », a soutenu Frédéric Côté, directeur général de Nergica.
Organisé en collaboration avec la Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine, le Rendez-vous s’ouvrira en partie au public pour l’informer au sujet des initiatives locales et internationales en matière d’énergie et convier les citoyens à un panel d’experts sur le rôle que la collectivité peut jouer dans la mise en place des réseaux intelligents.
Pour plus d’information sur ce nouvel évènement de Nergica, cliquer ici.