ndlr : Les informations publiées dans ce texte proviennent du site http://future.arte.tv/fr/la-tragedie-electronique
La plupart des pays du monde ont signé la Convention de Bâle en 1989, qui interdit l’exportation de déchets toxiques, dont l’électronique et les déchets électriques. Sauf les États-Unis et Haiti. Les 317 millions d’américains produisent à eux seuls environ 10 millions de tonnes métriques par année de ces déchets.
L’Afrique et l’Asie sont devenues les dépotoirs attitrés de ces déchets qui sont détruits plus souvent qu’autrement sans respecter les protocoles établis.La nouvelle enquête de la réalisatrice allemande Cosima Dannoritzer prend ce site pour point de départ, aiguillonnée par l’indignation de Mike Anane, journaliste ghanéen spécialisé dans l’environnement. Celui-ci veut savoir pourquoi son pays est devenu la poubelle des pays développés. Là, des enfants jouent et désossent des appareils électroniques hors d’usage environnés de fumées pestilentielles et toxiques.
Cette question va conduire la réalisatrice dans plusieurs pays d’Europe, en Asie et aux États-Unis, champions de la pollution électronique, et dévoiler une chaîne de responsabilités et de complicités complexes. Son documentaire est intitulé La tragédie électronique.
Chaque année, environ 50 millions de tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques sont jetés. On estime que dans le monde développé, environ 75% de ces déchets disparaissent des circuits officiels de retraitement. Une grande partie est exportée illégalement, vers des décharges clandestines en Afrique (Ghana, Nigeria…) ou en Asie (Chine, Inde, Pakistan, Bengladesh…), ou encore en Amérique du Sud.
Pourquoi détourner des déchets électroniques ? Parce qu’il est assez facile d’en tirer profit, à petite ou grande échelle. Les “e-déchets” contiennent des matériaux tels que l’or, le cuivre et le palladium qui les rendent très précieux sur les marchés parallèles; attirant toute sorte de trafiquants locaux, mais aussi la criminalité organisée à l’échelle internationale.
“La tragédie électronique”, un documentaire de Cosima Dannoritzer (France – Espagne, 2014, 86 min.). A voir et à revoir également en VOD dans la boutique ARTE.
La Presse a aussi reproduit un article de l’agence France-Presse qu’on peut consulter ici