Schneider Electric, spécialiste en gestion de l’énergie et en automatisation, révèle que moins de 30 % des entreprises s’intéressent aux nouvelles possibilités en matière d’énergie, que ce soit les microréseaux ou la gestion de la demande de puissance – pour une utilisation de l’électricité en période hors pointe. Ce constat ressort du rapport de recherche The State of Corporate Energy & Sustainability Programs 2018 visant à comprendre la comment les organisations se préparent à un avenir énergétique sans carbone, décentralisé et numérisé.
Parmi les plus avancés en matière de projets d’énergies renouvelables, les secteurs d’éducation et de la formation (67 %), de la santé (64 %) et des services financiers (63 %) et des technologies (62 %) figurent en tête de la parade.
Dévoilée au moment même où les acteurs économiques se rencontraient au Forum économique mondial de Davos pour discuter d’enjeux énergétiques et environnementaux, l’étude menée par GreenBiz Research a démontré que 81 % des 240 grandes entreprises interrogées ont pris des mesures pour améliorer leur efficacité énergétique ou prévoient le faire d’ici deux ans. Or, les projets en cours concernent surtout – à 75 % – la réduction des déchets ou la conservation d’énergie et d’eau.
Ainsi, peu d’entreprises investissent dans la mise en œuvre de stratégies ou de technologies de gestion de l’énergie à l’aide des énergies renouvelables. Seules 52 % sont allée de l’avant ou envisagent d’entreprendre des projets d’énergies renouvelables et moins de 30 % réfléchissent à l’utilisation des systèmes de stockage de l’énergie, des microréseaux ou des systèmes combinant chaleur et puissance – et encore moins un amalgame de ces différentes technologies.
« Nous vivons aujourd’hui une véritable révolution dans notre manière de produire et de consommer l’énergie. Les entreprises doivent se préparer à jouer un rôle actif dans le paysage énergétique en mettant en place les mesures qui leur permettront de produire de l’énergie et d’interagir avec le réseau, les producteurs d’énergie, leurs pairs ou n’importe quel nouvel acteur. Celles qui n’agiront pas resteront à la traîne », a résumé Jean-Pascal Tricoire, président-directeur général de Schneider Electric, à la lumière de ces résultats.
Obstacle : coordination interne
Selon 61 % des entreprises sondées, le manque de coordination interne – notamment entre les secteurs de l’industrie et des produits de grande consommation – serait le principal obstacle au progrès énergétique. Ce manque de collaboration représenterait le plus important défi. Autre obstacle : la gestion des données à l’échelle locale ou régionale, les données organisationnelles étant gérées de façon trop décentralisée, estiment 45 % des répondants.
Enfin, « le manque d’outils et d’indicateurs pour la communication de données et l’évaluation des projets » nuirait à la collaboration entre départements.
Pour consulter le rapport complet The State of Corporate Energy & Sustainability Programs 2018, en anglais seulement, cliquer ici.