Le gouvernement du Québec a dévoilé, à la mi-mai, sa nouvelle Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation (SQRI) s’échelonnant de 2017 à 2022, dans laquelle il prévoit investir 585 M$ sur cinq ans. Pour la même période, la recherche et l’innovation profiteront d’une enveloppe complète de 2,8 G$, dont 4,4 M$ annoncés dans le Plan économique du Québec 2017-2018 dédié uniquement à la grappe industrielle des véhicules électriques et intelligents.
Plus concrètement, cette plateforme propose entre autres des mesures de soutien à la chaine d’innovation, de la recherche à la commercialisation, un appui aux PME de même qu’un soutien aux entrepreneurs de la relève. Par ailleurs, la Stratégie prévoit de prioriser les secteurs porteurs en recherche et en innovation, dont celui des technologies avancées de stockage de l’énergie, faisant partie des 10 technologies d’avenir ou émergentes établies par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ces technologies d’avenir en énergie et environnement regroupent le réseau électrique intelligent, les nouvelles technologies de stockage de l’énergie, les technologies de l’éolienne, les véhicules autonomes et électriques ainsi que les piles à combustible et l’énergie d’hydrogène. La Stratégie vise également une meilleure collaboration afin de récolter les retombées des investissements, notamment avec le réseau QuébecInnove.
Mobilité durable et électrification du transport
D’autre part, dans cette nouvelle Stratégie s’inscrit une mesure de soutien au développement de solutions pour la mobilité durable par la concertation de partenaires clés afin d’assurer la continuité d’un « corridor d’innovation en transport intelligent ». Le soutien à ce « projet inspirant » se déclinera en deux volets, soit 1,5 M$ pour soutenir la concertation des acteurs et l’innovation ouverte en mobilité durable ainsi qu’un soutien financier aux projets en électrification des transports. Ceci inclut une enveloppe de 11 M$ provenant du Fonds vert afin de financer la recherche industrielle.
Parmi les acteurs de premier plan dans ce domaine, le gouvernement reconnait le foisonnement d’organisations tant sur la Rive-Nord que sur la Rive-Sud de Montréal. Il reconnait également l’apport du Centre d’incubation et d’accélération en mobilité intelligente – sous forme de laboratoire d’essai technologique – à Laval, du Quartier de l’innovation à Montréal qui travaille en cohésion avec l’Institut de l’électrification et des transports intelligents et du technopôle IVÉO à Boucherville. La piste d’essai servant à tester les innovations en situation contrôlée à Blainville est aussi de la partie.
Au cours des prochaines années, on peut s’attendre à des appels de projets en ce sens lancés par des organismes d’intermédiation en innovation technologique, tel qu’InnovÉÉ, dans le secteur de l’énergie électrique.