En trente-deux années de travail à l’usine Kraft Food de la rue Viau, à Montréal, devenue récemment Mondelez International, Richard Foucher a relevé de nombreux défis, d’abord comme électricien, puis comme électricien répondant depuis une quinzaine d’années. Un poste qui comporte d’importantes responsabilités puisqu’il doit s’assurer que toutes les nouvelles installations électriques de l’usine respectent les codes et les lois qui s’y rapportent. Pour ce faire, Richard Foucher a voyagé dans plusieurs pays pour voir de nouvelles installations. Il a constamment cherché à améliorer ses connaissances pour être à la fine pointe des nouvelles technologies, et a conseillé ses dirigeants sur les nouvelles machines à acquérir pour améliorer la performance de l’usine.
Depuis une quinzaine d’années, Richard Foucher n’a plus à s’occuper des bris sur les machines, ni de l’entretien, puisque ces responsabilités sont déléguées à des électriciens sous sa gouverne. En tant qu’unique électricien répondant dans l’usine, il doit plutôt veiller aux nouvelles installations. « Il y a constamment de nouvelles installations dans l’usine, explique-t-il. Dans d’autres milieux, comme les commissions scolaires ou les hôpitaux, les électriciens répondants font de l’entretien, mais dans le milieu industriel, ça bouge beaucoup. Des installations, des changements ou des modifications ont lieu, des machines s’en vont et d’autres arrivent. »
Pour faire les choix appropriés aux besoins de l’usine, Richard Foucher doit souvent voyager. « Je vais régulièrement à l’extérieur du Québec pour voir des machines que nous avons achetées et qui peuvent venir d’autres pays comme la Suisse, l’Allemagne ou l’Angleterre. Avant l’expédition, il faut veiller à ce qu’elles soient conformes à nos besoins. Je vais aussi voir de nouvelles installations dans d’autres usines. Je suis allé dans des usines qui appartiennent à Kraft Food au Mexique, pour voir de nouvelles machineries que nous nous apprêtions à recevoir. »
Richard Foucher ne cache pas que ces voyages sont toujours enrichissants et stimulants. « Mon travail m’a amené à faire beaucoup de déplacements, ce que j’aime car ça me met en contact avec beaucoup de gens et de nouvelles technologies, confie-t-il. Et ça ouvre les horizons. J’adore voir de nouvelles choses et essayer de les intégrer. J’amène de l’eau au moulin en faisant de nouvelles propositions. »
Ses responsabilités d’électricien répondant ont constamment conduit Richard Foucher à se tenir à la fine pointe des nouveautés dans son domaine. « Il faut répondre aux exigences du département de marketing qui consistent notamment à diminuer les coûts de revient, dit-il. Il faut souvent changer la machinerie pour diminuer les coûts de main-d’œuvre. Quand vient le temps de changer des pièces, je fais certains choix d’installation. Ces choix peuvent être économiques ou en fonction de la disponibilité des pièces de rechange. »
Un parcours électrisant
Depuis ses débuts dans le métier, en 1974, Richard Foucher a assumé des responsabilités toujours plus importantes et acquis de nombreuses connaissances dans son domaine. « J’ai commencé à travailler dans la construction, se souvient-il. J’ai fait des installations résidentielles. Ensuite, j’ai fait des installations commerciales, notamment dans des restaurants. Puis j’ai travaillé dans le milieu industriel, chez Pratt & Whitney, avant d’arriver chez Kraft Food. »
À ses débuts, il a appris de ses erreurs. L’une d’entre elles aurait d’ailleurs pu lui être fatale. « Mon père était électricien aussi et il m’avait toujours dit, lorsqu’on travaillait ensemble, que l’électricité est quelque chose d’invisible, que c’est comme un lion dans une cage qui attend que l’on fasse un faux pas pour nous mordre. Un moment d’inattention et on peut partir, raconte-t-il. Il m’est arrivé un incident lorsque j’étais apprenti. Je me suis fait électriser. Le courant est entré par ma main et est sorti par mon dos. J’étais appuyé sur un tuyau de cuivre et je suis resté collé là quelques instants qui m’ont semblé très longs. J’ai vu défiler le scénario de ma vie ! »
Question de nouvelles connaissances, Richard Foucher dit : « j’ai suivi des cours supplémentaires en électricité automobile, en électricité industrielle et en électronique industrielle. J’ai suivi aussi des cours d’automate programmable. Enfin, j’ai une formation de thermographe et j’ai participé à de nombreuses formations complémentaires. »
Ce besoin constant d’apprendre et cet enthousiasme intarissable face aux nouveaux défis ont récemment permis à Richard Foucher de décrocher un nouveau poste au sein de l’usine Mondelez International de la rue Viau, comme Technicien en fiabilité des machines. « Je commence en janvier, après avoir suivi des formations sur le diagnostic de vibration, le diagnostic de l’ultrason, le diagnostic de thermographie et d’analyse de bris, explique-t-il. Je travaillerai beaucoup avec de l’équipement diagnostic. Actuellement, les travaux effectués dans l’usine sont principalement correctifs. Mon travail sera préventif. Nous allons être en mesure de déceler des problèmes avant qu’ils ne surviennent en production. »
À un âge où il pourrait commencer à penser à la retraite, Richard Foucher ne cache pas son enthousiasme :« Ça va être un bon challenge, s’exclame-t-il. Je vais encore rentrer au travail le matin avec le sourire ! »
ndlr : 32 ans pour le même employeur… peu d’électriciens peuvent en dire autant. Électricité Plus tenait à souligner cette réalisation, cette persévérance.