Hydro-Québec et le Conseil des Innus de Pessamit ont conclu une entente d’approvisionnement en électricité qui résultera en la construction de deux petites centrales hydroélectriques sur la rivière Sault aux Cochons, à Forestville. Il s’agit de deux des 13 projets retenus par Hydro à la suite de son appel d’offres pour l’achat d’électricité provenant de centrales de 50 MW et moins. Les 13 projets pourraient générer des investissements privés de 500 M$ et créer 1200 emplois, selon le gouvernement du Québec.
Construites au coût de 70 millions $ à la hauteur des Chutes du 4 Milles et du 6 Milles, les deux minicentrales de Pessamit produiront respectivement 5,5 et 13,2 MW d’électricité. Elles seront développées par la société en commandite Énergie hydroélectrique Pessamit et permettront de livrer plus de 93 GWh d’énergie propre et renouvelable à la population par année.
«Je suis fier de mentionner que ce projet de développement suit les principes de développement durable chers à nos membres et à notre nation», a déclaré le chef du Conseil des Innus de Pessamit, Raphaël Picard. Ces projets procureront en outre des revenus annuels importants pour les Innus de Pessamit. «Par ces ententes, nous amorçons une nouvelle ère de développement pour notre communauté», affirme d’ailleurs le chef Picard.
La construction des centrales doit commencer au printemps 2013 en vue d’une mise en service en 2014. Les unités de production seront exploitées sur une durée minimale de 20 années en vertu du contrat d’approvisionnement conclu avec Hydro-Québec Distribution. Cette entente pourra être renouvelée pour une période additionnelle de 20 ans.
Selon Raphaël Picard, les mini-centrales généreront des revenus annuels de 1 à 3 millions de dollars. La communauté innue versera des redevances à la MRC de la Haute-Côte-Nord et à la Ville de Forestville, dont le montant reste à négocier.
Dix ans plus tard
Pessamit caressait ce projet depuis 2002, mais le moratoire provincial sur l’achat d’électricité aux centrales privées l’empêchait d’aller de l’avant. Ce moratoire a cependant été levé en 2009 et Hydro-Québec avait alors lancé un appel d’offres pour acheter un total de 150 MW à des petites centrales hydroélectriques. Une trentaine de projets avaient été déposés, représentant un potentiel de production deux fois plus important, soit 356 MW. En juin 2010, la société d’État annonçait finalement que 13 des propositions étaient retenues.
Deux ans plus tard, deux de ces projets ont été abandonnés par leur promoteur. Deux autres, conclus avec la Ville de Saguenay, ont vu le jour sur la rivière du même nom. Une mini-centrale est par ailleurs en voie de construction à Rivière-au-Tonnerre, tandis que huit autres sont projetées, dont six ont jusqu’à présent fait l’objet d’un contrat formel entre leur promoteur et Hydro-Québec.
Le réseau international d’accès aux énergies durables décrit plusieurs types de petites centrales ; pour visiter ce site, cliquer http://www.riaed.net/?Petites-centrales-hydroelectriques,917 Une véritable bible des petites centrales.
À propos de M. Raphaël Picard
M. Picard, chef du Conseil des Innus de Pessamit, est vraiment quelqu’un de bien formé et bien informé. Il est natif de Pessamit, âgé de 57 ans et père de trois enfants. Il fait de la musique depuis 40 ans et compose des chansons en langue innue. Il a enregistré deux albums et participe selon sa disponibilité à certains festivals de chansons autochtones. Il joue encore au hockey et participe aux divers tournois autochtones.
Formation académique :
• Diplôme d’études supérieures spécialisées en administration publique, École nationale d’administration publique ;
• Scolarité de doctorat (PH. D. Anthropologie), Université de Montréal ;
• Maîtrise ès arts en Anthropologie, Université Laval (1976 scolarité – mémoire), Université Laval ;
• Programme court de gestion de projets, Université du Québec à Chicoutimi (1986) ;
• Certificat en développement rural, Université de Bordeaux et Agence de coopération technique et culturelle (1979) ;
• Certificat d’enseignement, Université du Québec à Chicoutimi ;
• Baccalauréat ès arts en histoire, Université Laval.
Pour voir l’impressionnante feuille de route de ce chef Innu hors du commun, cliquer : http://www.pessamit.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=45%3Araphael-picard&catid=8&Itemid=7
Voici l’aspect d’une minicentrale : celle de Chute Garneau, entièrement automatisée et surveillée par systèmes de monitoring électroniques. Propriété de ville de Saguenay, et exploitée par le service Hydro-Jonquière, elle est en opération depuis février 2011. La centrale est équipée d’un groupe turbine alternateur d’une capacité de 5,3 mégawatts. Hydro Jonquière possède trois minicentrales, pour une production totale de 17,2 mégawatts. Une des trois centrales produit environ 4% des besoins des abonnés d’Hydro-Jonquière. Quant aux deux autres, l’électricité qui y est produite est vendue directement à Hydro-Québec. Parmi ses employés, Hydro Jonquière compte quatre électriciens hors construction, qui ont tous une spécialisation en instrumentation et contrôle.
Olivier BINGANA KUMBANA WA BAKI dit
Permettez-moi de vous soumettre ma requête relative à une formation en construction et gestion de petites centrales hydroélectriques.
En effet, la République Démocratique du Congo (RDC) accuse un faible taux d’accès de sa population à l’électricité évalué à 15% en 2015 bien que le pays regorge d’un potentiel important en diverses ressources d’énergies renouvelables. Son bilan énergétique montre que la biomasse-énergie est la plus consommée à raison de 95%, suivie de produits pétroliers avec 3% et d’électricité avec 2%.
Suite aux études diagnostiques menées à travers le pays avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la République Démocratique du Congo (RDC) a mis à jour l’Atlas des Energies Renouvelables selon les 26 Provinces actuelles réparties en 145 territoires, 2ème édition, 2015.
Cet Atlas présente plus de 890 sites hydroélectriques identifiés et localisés dont le potentiel national est évalué à plus de 100.000 MW, soit 10.000 MW propices au développement des pico, micro et mini centrales hydroélectriques. Ce qui constitue une base précieuse pour le développement des solutions énergétiques décentralisées capables de booster l’amélioration des conditions de vie en vue de contribuer à la réduction de la pauvreté de la population ainsi que des émissions des gaz à effet de serre responsables des changements climatiques.
Voilà pourquoi, en vue de renforcer mes connaissances scientifiques et techniques des études des Energies Renouvelables, particulièrement l’hydroélectricité, à la Commission Nationale de l’Energie (CNE) au Ministère de l’Energie, permettez-moi de solliciter auprès de votre organisme une prise en charge pour un stage pratique en construction et gestion efficiente des petites centrales hydroélectriques. La durée de ladite formation est à fixer par les formateurs en fonction des matières à dispenser.
Fait à Kinshasa, le 02 / 08 / 2016
Ir. BINGANA KUMBANA WA BAKI Olivier
olivbingana@yahoo.fr
Normand Gosselin dit
L’idéal en ce qui concerne la province de Québec est de vous adresser à Hydro-Québec http://www.hydroquebec.com