
Le premier Salon du véhicule électrique de Montréal a eu l’agréable surprise que la plupart des 29 000 visiteurs préinscrits se sont effectivement présentés pour voir et essayer les nouveautés. Dès la première minute du Salon, le vendredi 26 mai, les stands des exposants se sont remplis et ils le sont restés jusqu’à la fin, le dimanche 28 mai. On aurait pu croire qu’il y aurait eu ralentissement le vendredi en soirée, mais non, l’achalandage a été constant. C’est un signe bien évident que les québécois sont vraiment intéressés au véhicule électrique et que le Salon est là pour rester à long terme. Un peu comme le salon de l’auto de Montréal qui existe depuis 36 ans, le Salon du Véhicule électrique de Montréal donne tous les signes d’un évènement qui s’installe pour de bon.
Il faut dire que les essais routiers d’autos et les essais en salle des scooters, bicyclettes et autres véhicules de loisirs y sont pour beaucoup dans la satisfaction bien évidente des visiteurs.
Alors que les différents gouvernements se pètent les bretelles chaque fois qu’une nouvelle entreprise fait son apparition sous le ciel du Québec, très souvent grassement subventionnée comme le furent Bombardier et AddÉnergie, le Salon est né uniquement des suites du travail et des investissements de deux passionnés : Luc Saumure et Louis Bernard. Pas une cenne de subvention; seules les organisations qui se donnent une structure sans but lucratif ont droit à l’aide publique, comme quoi, oui, une entreprise du genre Bombardier a le droit de réaliser des bénéfices, mais lorsqu’il s’agit d’évènements, il semble être un bien gros péché qu’une entreprise privée encaisse un profit.
Il est plutôt surprenant que le gouvernement du Québec fasse la promotion du véhicule électrique mais se tienne à l’écart, presque, d’un évènement comme le Salon – oui, le gouvernement y avait un stand, sans plus. La ville de Montréal y était aussi, via un stand de MCE (Montréal, c’est électrique), et Hydro-Québec via son stand du Circuit Électrique. Quant au gouvernement fédéral, sa seule présence était celle du ministre Garneau, venu dire – sans s’en rendre compte – qu’il ne connait pas le dossier de l’électromobilité. Subventions? Nenni. La foule de québécois s’étant donné rendez-vous au Salon aurait pourtant justifié un coup de pouce de la part des gouvernements, ce qui aurait permis au Salon d’avoir les budgets pour attirer encore davantage de visiteurs.
La soixantaine de stands et la quarantaine de conférences ont su s’attirer la sympathie de ces dizaines de milliers de visiteurs assoiffés de savoir. On sent que le Québec est tout juste au fil de départ d’une révolution dans le transport de particuliers. La masse critique d’usager de l’électromobilité est à portée de vue. Le gouvernement du Québec aura peut-être un peu de difficulté à atteindre son objectif de 100 000 autos électriques au Québec pour 2020, mais la croissance permet d’espérer que ce chiffre sera atteint dans un délai raisonnable.
La qualité de l’organisation donnait l’impression que ce salon est présenté depuis de nombreuses années. Rien n’a perturbé le plaisir des visiteurs, tout était réglé au quart de tour près, dans les moindres détails. À preuve, même l’allée centrale attirait l’attention : alors que les tapis des différentes allées étaient verts, celui de l’allée centrale était gris, comme de l’asphalte, avec du lignage jaune continu au centre et du lignage blanc sur les côtés, comme une rue ou une route. Les résultats étant au-delà des espérances, les exposants en ont eu pour leur argent; les organisateurs se sont d’ailleurs empressés de « signer » les premiers exposants de l’édition 2018 dès le dimanche.
La photo du début fut prise quelques minutes seulement après l’ouverture, alors que se déroulait la première conférence; on peut d’ailleurs constater l’intérêt des visiteurs pour les conférences, assis en demi-cercle dans le haut de la photo, à droite.
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