Les anciens d’Hydro-Québec, une manne pour l’industrie éolienne
D’ex-têtes d’affiche d’Hydro-Québec travaillent à l’avancement de la filière éolienne, a récemment révélé Le Journal de Montréal. Ces anciens hauts dirigeants, dont Thierry Vandal, Lise Croteau et Marie-José Nadeau, siègent à des postes-clés au sein d’entreprises ayant des parts dans des parcs éoliens québécois.
L’article pointe du doigt ces anciens patrons de la société d’État qui ont fait le saut dans l’industrie éolienne, alors qu’Hydro-Québec nage dans les surplus d’électricité et se voit « forcée » d’acheter 11 TWh d’énergie éolienne dont elle n’a pas besoin pour 1,1 G$. De plus, Hydro-Québec aurait de la difficulté à faire respecter ses clauses de confidentialité et de non-concurrence s’appliquant aux hauts dirigeants, dénonce encore Le Journal de Montréal.
Thierry Vandal ayant occupé le poste de président-directeur général de 2005 à 2015 et fait carrière durant 18 ans chez Hydro-Québec est maintenant le président d’Axium Infrastructure, un fonds privé d’investissements en énergie. Axium est un partenaire d’EDF Énergies Renouvelables qui détient des parcs éoliens au Québec et ailleurs en Amérique du Nord.
Lise Croteau, ex-vice-présidente et chef de la direction financière d’Hydro-Québec, où elle a œuvré durant plus de 30 ans, qui a également assuré l’intérim à la présidence-direction générale au départ de Thierry Vandal, a été récupérée par le développeur de parcs éoliens Boralex, élue pour siéger au conseil d’administration, en mai 2018.
Pour compléter le tableau, Marie-José Nadeau, ex-vice-présidente exécutive aux Affaires corporatives d’Hydro-Québec où elle a fait carrière durant 22 ans, siège depuis 2015 au conseil d’administration de la multinationale française en énergie, Engie. La photo de Marie-Josée Nadeau fut prise lors de son passage au déjeuner-conférence du Conseil des relations internationales de Montréal, en 2016.
(Pour consulter ces articles Journal de Montréal, cliquer ici et cliquer ici.)
L’heure est venue de démanteler l’éolienne de Rouyn-Noranda
Inutilisée depuis plus d’une décennie, l’éolienne à axe vertical de Rouyn-Noranda a été démontée en septembre, a indiqué Radio-Canada. Cette triste fin pour l’un des emblèmes de la ville s’ajoute aux (trop) nombreuses expériences décevantes tentées dans le secteur des nouvelles technologies.
L’entreprise Dermond a construit cette éolienne en 2004, et prévoyait cibler l’industrie minière pour en fabriquer une douzaine par année. Sa technologie n’avait jamais fait ses preuves en matière d’efficacité. Industries Blais avait ensuite racheté l’éolienne à Dermond, qui avait fait faillite, en 2007 dans l’espoir de vendre ses pièces pour rembourser les 40 000 $ que leur devait l’entreprise.
L’éolienne étant devenu un enjeu de sécurité – des gens s’y aventuraient malgré les clôtures qui l’isolent et un homme a trouvé le mort à proximité de celle-ci en 2011 – Industries Blais se voit dans l’obligation de la détruire. Elle est située à proximité de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), et le recteur Denis Martel s’est montré soulagé de voir partir cette infrastructure.
(Pour plus de détails, consulter le reportage de Radio-Canada en cliquant ici ou pour plus d’information sur l’historique de cette éolienne, cliquer ici.)
Les éoliennes contribueraient au réchauffement terrestre
Bien qu’elles réduisent les émissions de gaz à effet de serre, les éoliennes auraient également un cout climatique puisqu’elles contribueraient au réchauffement planétaire, selon une étude parue en octobre dans la revue scientifique Joule, rapporte L’Agence France-Presse.
Alimenter l’ensemble des États-Unis à l’aide de l’énergie éolienne équivaudrait à réchauffer le sol terrestre de 0,54 degré dans la partie du pays où s’élèveraient les éoliennes et de 0,24 degré ailleurs en sol américain, ont calculé deux chercheurs de l’Université Harvard. Le réchauffement survient en raison des turbines qui redistribuent les masses d’air chaud et humide dans l’atmosphère. L’impact serait accentué la nuit, lorsque les températures augmentent en hauteur.
Rappelons qu’une autre récente étude avait démontré que des éoliennes installées sur neuf millions de kilomètres carrés dans le désert du Sahara auraient pour conséquence d’accroître les pluies de 0,24 à 0,59 mm par jour, ce qui aurait un impact significatif sur la végétation et sur la nourriture disponible aux animaux.
Sur le plan environnemental, l’impact sur le réchauffement terrestre serait considérable puisque l’Accord de Paris vise à limiter la hausse moyenne des températures de 1,5 à 2 degrés. Les conséquences climatiques des systèmes solaires photovoltaïques seraient dix fois moins dommageables que les installations éoliennes pour un rythme de production d’électricité équivalent.
(Pour consulter l’article publié dans La Presse, cliquer ici.
Pour accéder à l’article scientifique dans la revue Joule (article payant), cliquer ici)
Laisser un commentaire