
Le courant électrique a causé 901 accidents et 15 décès, tandis que 17 587 accidents et 54 décès ont mis en cause une machine depuis cinq ans. Devant ces statistiques alarmantes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a entrepris une campagne publicitaire pour inciter les milieux de travail à toujours appliquer une méthode de contrôle des énergies, notamment en utilisant le cadenassage.
La campagne publicitaire ciblant le contrôle des énergies a grésillé en ondes en mai et juin et s’apprête à reprendre l’antenne en aout et septembre. L’objectif: conscientiser les milieux de travail à ce que les machines soient sécurisées en tout temps, lors de travaux d’entretien ou de réparation. De même, lors de travaux sur une installation électrique, le courant doit être coupé et l’accès à celui-ci cadenassé.
La CNESST souhaite ainsi sensibiliser les employeurs et travailleurs aux bonnes pratiques entourant la maîtrise des énergies afin de diminuer le nombre d’accidents reliés aux installations électriques et aux machines. Lors du dernier jour de deuil national pour les travailleurs tués ou blessés au travail, la FTQ-Construction rappelait que trop décès étaient encore causés par l’absence d’une procédure de cadenassage.
La campagne vise naturellement le secteur de la construction, mais également ceux de la fabrication, des mines et des carrières.
Ce que dit la Loi sur la SST
Le cadenassage est la méthode de contrôle des énergies la plus répandue dans les milieux de travail. Elle implique l’installation d’un cadenas à cléage unique sur un dispositif d’isolement d’une source d’énergie ou sur un autre dispositif de contrôle des énergies, par exemple une boite de cadenassage. Selon la Loi sur la santé et la sécurité du travail (SST) et le règlement qui en découle, «le cadenassage doit être effectué par chacune des personnes ayant accès à la zone dangereuse d’une machine».
L’employeur a l’obligation de s’assurer qu’une ou plusieurs procédures de contrôle des énergies soient élaborées et appliquées, elles doivent être facilement accessibles sur les lieux de travail pour consultation et mises à jour périodiquement pour que la méthode implantée reste efficace et sécuritaire. Sur la procédure, la machine doit être clairement identifiée, tout comme la personne responsable, la localisation du dispositif de commandes ou la source d’énergie de la machine ainsi que le point de coupure de chaque source d’énergie.
La méthode de cadenassage doit inclure la désactivation et l’arrêt complet de la machine, l’élimination ou le contrôle de toute source d’énergie résiduelle ou emmagasinée, le cadenassage des points de coupure, la vérification du cadenassage de même que le décadenassage et la remise en marche de la machine. L’employeur doit également s’assurer que ses employés ayant accès à la zone dangereuse soient formés et informés sur les risques liés à l’opération de la machine et sur les mesures de prévention spécifiques à la méthode de contrôle des énergies.
(Pour consulter les articles 188.3 à 188.13 du Règlement sur la santé et la sécurité du travail.)
Soutien aux entreprises
L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) propose un petit guide aux organisations qui disposent d’équipements mobiles et qui veulent entreprendre une démarche pour élaborer une procédure de contrôle des énergies.
Pour en savoir plus sur la campagne ciblant le contrôle des énergies.
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