Parmi les aides financières gouvernementales, on entend peu parler du bioalimentaire, soit, entre autres, la transformation des aliments. Voici que deux entreprises québécoises de ce secteur décident de moderniser et accroître leur production en ajoutant de l’automatisation à leurs procédés de production.
Maison Russet
Maison Russet, de Huntingdon, une entreprise spécialisée dans la transformation de la patate douce, obtient une aide financière de plus de 15 millions de dollars afin d’augmenter sa capacité de production de 25% et d’améliorer sa compétitivité grâce à l’agrandissement de son usine et à l’achat d’équipements.
Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, par l’intermédiaire d’Investissement Québec, accorde un prêt à terme de 13 605 000 $, provenant du programme ESSOR, tandis que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation octroie une somme maximale de 1 500 000 $, issue du budget destiné à assurer la poursuite d’initiatives dans le cadre de la Politique bioalimentaire 2018-2025.
Le cout total du projet de Maison Russet s’élève à près de 45 millions de dollars et se réalisera sur trois ans. Le projet a également bénéficié d’une aide financière de 3,2 millions de dollars de Développement économique Canada pour les régions du Québec pour la modernisation des procédés de fabrication et de manutention de l’usine.
Pour sa part, Léopold Moyen, président de la Maison Russet, mentionne que «l’investissement de 45 millions de dollars sur trois ans nous permettra de terminer notre automatisation, de diversifier notre gamme de produits en ajoutant une ligne de produits formés ainsi que d’ajouter un congélateur. Cela nous permettra également de poursuivre nos efforts environnementaux, sociaux et de gouvernance, afin de devenir un leader autant sur le plan local qu’international. »
Fromagerie L’Ancêtre
Le gouvernement du Québec accorde une somme de près de 1 140 000 $ à la Fromagerie L’Ancêtre afin de la soutenir dans le développement de nouveaux marchés et d’appuyer ses projets d’automatisation au sein de ses installations de Bécancour et de Sainte-Anne-de-la-Pérade.
De ce montant, un prêt de 350 000 $ est accordé par l’entremise du Fonds du développement économique du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, de même qu’un prêt de 350 000 $ provenant des fonds propres d’Investissement Québec. De plus, une somme de 340 000 $ est allouée en vertu du programme Transformation alimentaire : robotisation et systèmes de qualité, en vue de soutenir la réalisation de trois projets d’automatisation. Cette dernière permettra à l’entreprise d’accroître sa productivité, de réduire l’utilisation de film plastique et d’avoir accès à des emballages écoresponsables. Une somme pouvant atteindre jusqu’à 100 000 $ lui est également accordée et sera administrée par le Groupe Export agroalimentaire Québec-Canada. Cet appui vise à augmenter la visibilité de l’entreprise à l’extérieur du Québec et à faire rayonner ses produits.
« C’est plus de 12 millions de dollars que la Fromagerie L’Ancêtre a investis depuis 10 ans afin d’augmenter et d’améliorer sa production de fromages et de beurres biologiques destinés aux marchés canadien et québécois, » mentionne Pascal Désilets, président-directeur général de la Fromagerie L’Ancêtre
« En rendant les transformateurs du Québec plus compétitifs et plus productifs, nous renforçons notre autonomie alimentaire, au bénéfice de tous les Québécois », mentionne André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
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