Nouvelles subventions pour le transport scolaire
Les autobus scolaires électriques de Type A, soit les petits véhicules pouvant transporter plus ou moins une trentaine de passagers, sont désormais admissibles à l’aide financière gouvernementale au soutien du déploiement du transport scolaire via des autobus électriques au Québec.
La mesure, qui s’applique aux autobus achetés depuis le 1er avril, sourit aux deux manufacturiers québécois de matériel roulant électrique scolaire: La Compagnie électrique Lion de Saint-Jérôme et Girardin Blue Bird de Drummondville. Tous les deux produisent un modèle pouvant se qualifier pour cette aide financière de 100 000 $, sous la forme d’un rabais à l’achat.
Au départ, seuls les modèles de types C et D électriques étaient éligibles au soutien financier du gouvernement. Ce dernier se chiffrait alors à 105 000 $ par autobus. La subvention a été reconduite et bonifiée à 125 000 $ pour ces deux types d’autobus. L’autobus de type C est un autobus à nez long, alors que le type D est à nez plat.
La mesure vise à:
- soutenir financièrement les transporteurs scolaires dans l’électrification de leur parc de véhicules;
- favoriser l’introduction des autobus scolaires électriques au Québec;
- contribuer au développement du secteur industriel de l’électrification des transports;
- réduire le bruit et améliorer la qualité de l’air à bord des autobus scolaires;
- agir comme outil de sensibilisation auprès des propriétaires d’autobus scolaires et de la population.
Les détails du programme sont disponibles en ligne.
Un camion électrique qui n’a pas besoin d’être rechargé
Les camions électriques sur les chantiers, c’est pour bientôt. La compagnie Komatsu propose son Elektro Dumper, un camion pesant 45 tonnes à vide et pouvant déplacer 110 tonnes de matériel, qui n’a pas besoin d’être rechargé.
Grâce entre autres à un processus appelé freinage régénératif, ce mastodonte n’a jamais besoin d’être rechargé. Lorsque le conducteur freine, le moteur électrique va en marche arrière, libérant ainsi de l’électricité issue de l’énergie cinétique générée par les freins. Cette électricité peut être stockée et retournée à la batterie.
Le mastodonte mesurant 9,1 m de long, 4,27 m de large et 4,27 m de haut s’appuie sur une batterie de 4,4 tonnes pour l’alimenter, soit environ le poids d’un éléphant adolescent. Le camion offre une capacité de 600 kWh.
Un camion de cette catégorie peut nécessiter jusqu’à 83 000 litres de carburant par année, émettant par le fait même jusqu’à 200 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) chacun.
Sept autobus électriques pour les élèves de la CS du Chemin-du-Roy
En achetant sept autobus scolaires électriques de la Compagnie électrique Lion de Saint-Jérôme, les opérateurs des compagnies d’autobus scolaire desservant la commission scolaire du Chemin-du-Roy, en Mauricie, ont plus que tenu parole envers leur cliente. En effet, dans le cadre d’un projet pilote de trois ans qui devait débuter pour l’année scolaire 2019-2020, elles s’étaient engagées à tester au moins un autobus scolaire jusqu’au 30 juin 2022. Il y en aura finalement sept.
En contrepartie, la commission scolaire a signé des contrats de huit ans avec les transporteurs, ce qui leur permettra d’amortir plus aisément leur investissement puisque les revenus sont garantis pour cette période.
Les véhicules ont une autonomie de 150 km (132 kWh pour cette autonomie), sont nettement moins bruyants et ne polluent pas puisque le modèle C de Lion est garanti zéro émission. Grâce à ses moteurs électriques dont le plus puissant peut développer 250 kW, 220 Nm (l’équivalent de 335 Hp), le Lion C est dans certains cas au moins aussi puissant, sinon plus, que le moteur diesel dans l’industrie du transport scolaire.
Le territoire de la commission scolaire couvre 21 municipalités depuis Maskinongé jusqu’à Sainte-Anne-de-la-Pérade, dont Trois-Rivières.
La STL achète ses dix premiers autobus électriques
La Société de transport de Laval (STL) franchit un premier pas dans l’électrification de sa flotte en achetant 10 véhicules qui lui permettront d’offrir dès 2020 une première ligne d’autobus 100% électrique à recharge lente au Québec.
Cette ligne sera composée de 10 autobus ayant une autonomie de 250 km et mesurant chacun plus de 12 mètres (40 pieds). Les véhicules ont été achetés dans le cadre du plus important contrat accordé au Québec pour la production d’autobus électriques. Cette transaction a été réalisée en partie grâce à la collaboration de l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ).
C’est l’entreprise canadienne New Flyer Industries Canada ULC qui a pour mandat de fabriquer les 10 autobus électriques pour la STL. La livraison doit débuter à l’été 2020. La Société de transport de Montréal (STM) s’est jointe à l’appel d’offres pour commander 30 autobus supplémentaires pour ses services.
L’autobus électrique permet la réduction de 70 à 80 tonnes d’émission de gaz à effet de serre (GES) par année.
Les gouvernements ont contribué à hauteur de 9,6 M$, soit 6,8 M$ du fédéral et 2,8 M$ du provincial, par la combinaison de plusieurs programmes de soutien comme le Fonds de la taxe sur l’essence fédéral (FTE), le Programme d’aide aux immobilisations en transport en commun de la Société de financement des infrastructures locales du Québec (SOFIL).
Le programme d’électrification des transports de la STL peut être téléchargé ici.
Participez au Programme DIVE
Il est encore temps pour présenter des projets structurants d’infrastructure dans le cadre du Programme de démonstration d’infrastructure pour les véhicules électriques DIVE.
Le gouvernement fédéral a mis sur pied ce programme pour «accélérer l’entrée sur le marché de l’infrastructure d’énergie propre de prochaine génération, telles les technologies innovatrices de recharge de plusieurs types de technologies», indique le site internet de Ressources naturelles Canada.
Le programme peut contribuer jusqu’à 50 % des coûts totaux d’un projet de démonstration, jusqu’à concurrence de 3 000 000 $. Le financement minimal pouvant être demandé par projet a été fixé à 250 000 $.
Les demandes de subvention doivent être déposées avant le 18 octobre, Les projets de démonstration seront admissibles au financement de DIVE à partir du 1er avril 2020 et jusqu’au 31 mars 2022. Ils devront présenter un niveau de maturité technologique (NMT) d’au moins 5 au début du projet et doivent arriver à un NMT d’au moins 8 à la fin du projet.
L’objectif est d’appuyer les démonstrations d’infrastructure de recharge innovatrices et de prochaine génération pour véhicules électriques (VÉ) lorsque ces projets peuvent servir à éliminer les obstacles techniques et autres à l’installation, l’exploitation et la gestion des technologies de recharge de VÉ.
Le guide du demandeur est disponible en ligne. Il décrit le processus de demande et de soumission des propositions pour les projets à financer, ainsi que les critères d’examen du ministère des Ressources naturelles (RNCan).
Bixi ajoute 100 vélos électriques à son réseau
À peine deux mois après l’arrivée de Jump, le réseau montréalais de bicyclettes électriques géré par Über, la firme montréalaise Bixi a lancé, le 26 août dernier, un premier contingent de 100 vélos électriques appelée E-FIT, venant ainsi bonifier son réseau de vélos urbains sur l’île de Montréal.
Les vélos électriques de couleur bleue peuvent se prendre et être laissés à une borne de Bixi régulière, permettant à l’entreprise de réaliser d’importantes économies d’échelle puisqu’aucune nouvelle infrastructure de support à vélo n’a été nécessaire pour les intégrer au réseau déjà existant.
Deux différences avec le Bixi régulier: la location coute 1$ de plus par trajet et le port du casque est obligatoire. L’âge minimal pour enfourcher un E-Fit a été fixé à 14 ans, en respect avec le Code de la sécurité routière du Québec.
Pour des raisons de sécurité, les Bixi électriques (tout comme le concurrent Jump) ne pourront rouler à plus de 32 km/h. Si le niveau de la batterie du E-FIT est trop faible, il pourra être verrouillé automatiquement au point d’ancrage et ne sera momentanément pas disponible pour la location. Techniquement, le moteur développe une puissance de 250W, la recharge entre 0 et 100 % demande quatre heures et l’autonomie maximale est de 70 km.
Montréal: après les vélos, voici les trottinettes électriques
La compagnie Lime a commencé à déployer un réseau de 430 trottinettes électriques dans les arrondissements du centre-ville de Montréal, ainsi que dans la municipalité de Westmount.
Les trottinettes Lime-S, comme celles déployées à Montréal, sont munies d’un moteur de 250 à 275 watts et des roues de 20 cm (8’’). Elles peuvent atteindre la vitesse maximale de 24 Km-h. L’autonomie d’une trottinette de cette catégorie est de l’ordre de 30 Km.
Ces engins sont présents dans une centaine de villes réparties dans 25 pays. Leur introduction a souvent posé de sérieux problèmes. Montréal a longuement hésité avant d’accepter leur déploiement et a fini par émettre des restrictions parmi les plus sévères au monde, dont:
- être âgé d’au moins 18 ans ou être titulaire d’un permis autorisant la conduite d’un cyclomoteur;
- porter un casque protecteur;
- ne pas circuler sur un chemin public où la vitesse permise est supérieure à 50 km/h, sauf exception prévue au projet pilote;
- circuler uniquement sur le territoire des municipalités visées au projet pilote;
- ne pas transporter de passagers, tirer une remorque ou tirer ou pousser tout autre objet ou personne.
Les conducteurs de trottinettes électriques en location libre-service doivent aviser l’exploitant du service de location de tout accident ou incident. Et tout abandon «sauvage» est passible d’une amende infligée au promoteur du réseau. Pour contrer ce fléau, une photo de la trottinette bien garée devra être envoyée par l’utilisateur avant de terminer une séance de location.
Les entreprises montréalaises peuvent devenir partenaire de ce projet lorsqu’elles désirent avoir des trottinettes de disponibles sur leur terrain où se rendent les gens pour y travailler.
Une première superstation de recharge rapide en milieu urbain
Le Mouvement Desjardins et Hydro-Québec ont uni leur force et leur réseau afin d’offrir une première superstation de recharge rapide au centre-ville de Montréal. Elle est située dans les stationnements du Complexe Desjardins, au cœur du Quartier des spectacles.
Cette superstation se compose de quatre bornes rapides de 400V, de 50 kilowatts chacune.
Géré par Le Circuit électrique, cet investissement montréalais s’inscrit dans le développement d’un réseau qui comprendra, d’ici 2021, 200 bornes de tous genres qui seront déployées dans une grande partie du réseau des caisses du Québec et de l’Est de l’Ontario, en partenariat avec Hydro-Québec et Le Circuit électrique.
Vers un mode de paiement unifié pour les bornes de recharge
Ottawa accorde 2 millions de dollars à la jeune pousse montréalaise Mogile Technologies qui cherche à simplifier le déploiement et l’utilisation des bornes publiques de recharge électrique, tant par les producteurs d’électricité que par les propriétaires de véhicules électriques.
Selon les règles du Programme d’infrastructures vertes du ministère des Ressources naturelles d’où elle provient, cette somme égale un investissement privé réalisé en parallèle. Mogile Technologies met donc la main sur 4 millions de dollars, sur un horizon de trois ans, en vue de commercialiser deux technologies liées au transport électrique.
La première est un outil permettant aux distributeurs d’électricité de moduler l’offre et le tarif de l’énergie nécessaire pour la recharge, en fonction du moment de la journée et de la semaine ainsi que de la demande anticipée. La seconde prend la forme d’une solution de paiement unifiée compatible avec les divers réseaux publics de bornes présents au Canada. L’entreprise peut compter sur Hydro-Québec et BC Hydro comme partenaires.
Pour les propriétaires d’un véhicule électrique, les divers réseaux de bornes croisés sur la route sont autant de services concurrents auxquels s’abonner et confier ses informations de paiement. C’est une source d’irritation à laquelle compte s’attaquer Mogile, créateur du site ChargeHub, qui répertorie la plupart de ces bornes publiques.