Francis Dufour, de St-Eustache, un électromécanicien en formation au service de l’entreprise La Compagnie Commonwealth Plywood ltée, perdait la vie le 2 septembre 2016 à la suite d’un accident de travail survenu à l’usine de Mont-Laurier.
À la suite de son enquête, la Commission des normes de l’équité, de la santé, et de la sécurité au travail (CNESST) retient comme principale cause de l’accident le fait que le garde-corps autour de la station d’empilage n’empêchait pas l’accès à la zone dangereuse.
Les bras accumulateurs écrasent mortellement le travailleur
Lors de la journée fatidique, le travailleur de 38 ans tentait de récupérer sa lampe de poche qu’il avait échappée la veille sous un convoyeur. Il a alors traversé le garde-corps qui ceinturait le niveau inférieur de la station d’empilage et a accédé à une zone dangereuse du système de levage. C’est à ce moment que les bras accumulateurs sur lesquels était déposé un paquet de planches pesant environ 1500 kg se sont activés et ont descendu sur l’électromécanicien qui se trouvait juste en dessous, écrasant le haut du corps de celui-ci. Les services d’urgence ont été appelés sur les lieux. Le décès fut constaté au Centre hospitalier de Mont-Laurier.
Deux causes expliquent l’accident
L’enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l’accident. D’abord, le travailleur s’est trouvé dans la trajectoire des bras accumulateurs lors de la descente.
Puis, le garde-corps situé autour du système de levage de la station d’empilage n’empêchait pas l’accès à la zone dangereuse. Ce dispositif ne prévenait pas la possibilité que la station d’empilage soit contournée sans que cette manœuvre soit détectée.
LA CNESST a exigé des correctifs
À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur d’utiliser la station d’empilage jusqu’à ce que les zones dangereuses soient rendues inaccessibles. L’employeur s’étant conformé aux correctifs exigés, l’utilisation de la station d’empilage a été autorisée.
Relativement à cet accident, la CNESST a délivré à l’employeur un constat d’infraction. Pour ce type d’infraction, le montant de l’amende varie de 16 317$ à 65 269$ pour une première offense et peut atteindre 326 349$ en cas de récidive.
Comment éviter un tel accident
La CNESST a rappelé que la loi oblige tout employeur à s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir soient sécuritaires. L’employeur et les travailleurs doivent faire équipe pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer et les contrôler.
Pour en savoir plus sur la prévention des accidents liés à la sécurité des machines, cliquer ici.
Suivi de l’enquête
Pour sensibiliser les milieux de travail sur ce type d’accident, la CNESST transmettra les conclusions de son rapport à l’Association de la santé et de la sécurité des pâtes et papiers et des industries de la foret du Québec (ASSIFQ-ASSSPPQ) pour que leurs membres en soient informés.
De plus, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur diffusera à titre informatif le rapport d’enquête dans les établissements de formation offrant le programme d’étude Électromécanicien de système automatisé. L’objectif de cette démarche est d’informer les étudiants sur les risques auxquels ils seront exposés et sur les mesures de prévention à mettre en place.
Pour accéder au rapport détaillé de la CNESST, cliquer ici.
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