La transition énergétique aura raison de 6 900 emplois chez Siemens

Le géant allemand spécialisé dans les hautes technologies, l’électrification et l’automatisation, Siemens, a annoncé qu’il supprimerait 6 900 emplois dès 2020. La raison principale : sa branche énergétique compose difficilement avec la montée en puissance des énergies renouvelables, rapporte Le Devoir.

La moitié de ces postes seraient sacrifiés en Allemagne alors que des fermetures de sites et des réductions de personnel ont été prévues. Le plan prévoit également retrancher 1 100 postes en Europe et 2 500 postes hors de l’Europe, dont 1 800 aux États-Unis. Rappelons par ailleurs que Siemens a confirmé en février dernier qu’il investirait 133 M$ dans la modernisation de son usine de Dorval pour assurer un virage technologique.

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Cette stratégie a été dévoilée en comité d’entreprise à la mi-novembre, comme étant nécessaire « aux changements structurels dans la production d’énergies fossiles et le secteur des matières premières ». Cette deuxième tuile qui tombe sur la main-d’œuvre fait suite à une autre importante nouvelle annoncée dix jours auparavant par Siemens, soit la suppression de 6 000 emplois au sein de sa filiale Gamesa, fabricant d’éoliennes.

Selon un article publié dans Le Monde, l’émergence du solaire et de l’éolien en Allemagne et en Europe impose une décentralisation de la production d’énergie – et un déclin des grandes centrales, de moins en moins compétitives. La concurrence monte d’un cran en raison de faible prix actuel de l’électricité. (Pour lire l’article à ce propos, cliquer ici)

Notons qu’en 2013, Siemens avait entrepris une restructuration afin de recentrer ses activités vers l’énergie éolienne, abandonnant au passage le nucléaire et le solaire. L’ère de la construction de mégaturbines à gaz semble bel et bien révolue : la demande mondiale a chuté à 110 turbines par année, alors que Siemens a la capacité d’en produire 400 annuellement, souligne-t-on dans Le Devoir.

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