
Les dangers pour la sécurité des travailleurs et la fermeture du chantier pendant six mois, en 2017, à la suite du décès de l’opérateur de pelle hydraulique Luc Arpin ont occasionné des retards sur le chantier de La Romaine. La mise en service du barrage sera repoussée d’un an, de 2020 à 2021. La facture supplémentaire s’élève à 300 M$.
Le retard est notamment attribuable à la friabilité du roc sur le site du chantier, rapportent Radio-Canada et Le Journal de Québec. En effet, le travailleur Luc Arpin est décédé le 9 décembre 2016 après que sa pelle hydraulique eut été ensevelie quand un amas de roche s’est détaché de la paroi haute de 48 m sur le site de chargement. (Pour retrouver l’article d’Électricité Plus concernant les conclusions de l’enquête de la CNESST sur cet accident, cliquer ici.)
Après ce drame, la CNESST a exigé d’Hydro-Québec, maître d’œuvre du chantier, qu’il revoit son programme de prévention relatif aux travaux d’excavation. En considérant le cout global du projet ainsi que l’importance de protéger les travailleurs, ce dépassement de cout demeure négligeable. Le projet étant estimé à 6,5 G$, les frais supplémentaires équivalent à 4,6 % du cout total des infrastructures.
Depuis les débuts de la construction en 2009, quatre travailleurs ont perdu la vie sur ce chantier, dont deux en 2016.
Les 300 M$ serviront notamment à défrayer les couts de main-d’œuvre pour une année supplémentaire. Ce délai d’un an permet de prolonger les emplois de 1 000 travailleurs. Les municipalités de la MRC de Minganie s’inquiètent toutefois des redevances qu’elles devaient recevoir dès 2020, à la mise en service du barrage. Les discussions pour maintenir le début de ces redevances sont en cours.
Pour lire l’article de Radio-Canada, cliquer ici.
Avec le report d’un an du chantier, Hydro-Québec « perdra » 245 MW de production d’électricité, mais ces pertes sont purement théoriques en contexte de surplus énergétique.
Pour lire l’article du Journal de Québec, cliquer ici.
Sur la photo d’introduction, la dérivation provisoire permettant de détourner la rivière de son lit naturel afin d’assécher le site du futur barrage.
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